On connaissait le café, le coton ou le chocolat. L’association Max Havelaar nous annonce que même le caoutchouc et le diamant ne vont pas tarder à tomber dans l’escarcelle de l’équitable. Ce que le quidam ignorait encore - tout du moins jusqu’à ce mois de mars 2006 - c’est qu’un nouveau monde s’ouvre désormais. Un monde numérique dans lequel l’Internet, à son tour, devient équitable.
C’est en tout cas l’interprétation que donne Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et principal artisan de la loi proposée par ses soins sur les droits d’auteur. L’homme voit même plus loin et va jusqu’à déceler dans son texte un esprit de "liberté et de responsabilité". Pourtant, la liberté, les internautes s’en passeront. Car la loi prévoit désormais pour les téléchargeurs illégaux des sanctions allant de 38 à 150 euros et des peines de prison pour les individus offrant à la vente des logiciels capables de contourner les droits d’auteur. Quelques secondes d’Hélène Ségara ou de Florent Pagny valent-elles le risque de croupir entre les barreaux ? Chacun jugera. En attendant, l’industrie musicale peut entamer un pas de danse. Son business est protégé. Vous parliez d’équité ?
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