Un pas en avant, deux pas en arrière. Finalement, le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres annonce vouloir décriminaliser l’utilisation de logiciels peer-to-peer, ces applications qui permettent d’échanger de façon plus ou moins licite des fichiers (notamment musicaux) sur Internet. Jusqu’alors, la loi prévoyait, pour les contrevenants, des peines pouvant aller jusqu’à 300.000 euros d’amende et trois ans de prison.
Il ne serait plus question, dans le projet de loi, que de contraventions de première classe (38 euros). Conséquence : un internaute qui copierait puis échangerait un morceau de musique via un logiciel de peer-to-peer, ne serait plus assimilé à un contrefacteur.
On ne peut que saluer ce retour à la raison de la part du ministre. Comment peut-on imaginer, en effet, qu’un internaute se retrouve en prison pour le simple fait d’échanger un fichier musical ? Cette évolution est un camouflet pour l’industrie du disque, qui veut faire passer pour des « voleurs » tous les internautes qui échangent des fichiers.
Internet, rappelons-le, reste pour des artistes inconnus, un des meilleurs moyens pour se faire connaître. Voir à ce sujet le dossier de Terra Economica : Internet ne tue pas la musique
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