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22-02-2006

Maman, j’ai réinventé l’impôt !

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  • Je ne fais partie d’aucune chapelle politique ou syndicale, mais j’ai vécu en France plus de trente ans d’expérience de création et de gestion de PME innovantes. Endurant les handicaps et les contradictions du système j’ai développé une vision personnelle de ce qui fait problème et des aménagements souhaitables.

    Vous trouvez logique que l’impôt sur le revenu soit plus important si vous gagnez beaucoup d’argent, et d’en être exonéré si vous en gagnez trop peu. C’est de bonne justice sociale et parfaitement logique, car on ne peut demander aux gens plus d’argent qu’ils n’en gagnent et il faut bien laisser de quoi vivre. Mais, les impôts ne sont pas nos obligations les plus importantes, la plus grande partie des prélèvements obligatoires français est constituée de charges demandées pour chaque travail déclaré. Les charges sociales, (qui ne sont pas des impôts), sont plus importantes que la somme de tous les impôts (plus importantes que l’addition de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur les sociétés et de la TVA). C’est donc au niveau de ces charges que se joue l’essentiel de notre organisation nationale et de son efficacité.

    Compte tenu de l’importance de ces contributions, on s’attendrait pour le moins à ce qu’elles soient demandées avec autant de justice et de discernement que l`impôt. Il semblerait logique que l’on ne demande pas, aux entreprises comme aux gens, plus de richesse que ce qu’ils produisent et, également, qu’on laisse une place convenable aux salaires. Pourtant, avec les charges sociales, les choses sont tout à fait différentes : ce n’est pas la richesse créée qui établit l’importance des contributions, c’est la présence de salariés, même si l’activité rencontre des difficultés ou s’avère peu rémunératrice. Pour survivre, une entreprise qui rencontre des difficultés à payer ses contributions obligatoires sera tentée de faire pression sur les salaires, car chaque euro de salaire net en moins lui permettra d’économiser près de deux euros pour payer ses autres charges. Si c’est impossible, il lui faudra alors rapidement licencier pour sauver ce qui peut encore l’être. Par contre, une entreprise florissante, qui produit avant tout avec des automates, ne payera que très peu de nos principales contributions.
    Ce manque de relation entre les contributions et les possibilités éventuelles de les payer, qui sont très différentes suivant les situations et les secteurs, explique, qu’en France, nous détruisions systématiquement les activités modestes exercées avec de la main-d’œuvre.

    Plus de justice contributive

    Le TCSM, Taux de Contribution Sociale Maximum, propose une nouvelle règle innovante pour déterminer plus justement et plus clairement les situations où les allégements sont justifiés et nécessaires pour ne pas détruire les activités fragilisées. Chaque fois que les prélèvements demandés seront supérieurs à un certain pourcentage de ce qui reste après avoir payé les salaires nets, l’entreprise sera exonérée de l’excédent. Cela laissera beaucoup plus fréquemment les moyens pour faire face aux autres charges. En limitant les prélèvements de ces seules entreprises on économise alors des budgets d’aide à l’emploi actuellement gaspillés, budgets qui seront employés à maintenir tous les avantages sociaux des salariés des entreprises partiellement, ou même un temps totalement, exonérées. Ainsi avec le TCSM personne ne perdra rien et l’on fera d’importantes économies d’assistance, mais il deviendra alors infiniment moins périlleux d’entreprendre en France et cela sans coût réel pour la nation. Beaucoup d’activités nouvelles, jusqu’alors impraticables, pourront être créées tout en laissant une place convenable aux salaires des employés. Comme dans les pays qui connaissent le moins de chômage, les cotisations seront dues lorsqu’on réussit à gagner de l’argent, et non dès qu’on essaye d’en gagner. En cas de développement de ces activités, elles cotiseront immédiatement comme les entreprises actuellement viables. Avec le TCSM nous pourrions tous convenir qu’il est absurde, et finalement très coûteux, de continuer à demander aux petites activités, aux activités en création comme aux activités menacées, plus de valeur qu’elles ne peuvent en produire, car alors, on anéantit sans percevoir. L’accord de tous pourrait s’établir, car, nous l’observons tous, le système actuel détruit beaucoup d’initiatives intéressantes pour la nation comme pour les travailleurs qui les animent. Or personne n’a rien à gagner à la disparition de ces activités modestes, sauf des coûts d’assistance, et, avec l’avènement d’un TCSM, tous conserveraient l’ensemble de leurs acquis sociaux. 22.02 à 09h10 - Répondre - Alerter
    • Bien vu !
      Avez-vous transmis votre réflexion - que je partage pleinement - à la presse économique, à votre Député, au Minéfi, etc ?
      Pour que le TCSM devienne un projet partagé et soutenu par beaucoup.
      Cordialement.
      JJB

      23.02 à 15h57 - Répondre - Alerter
    • Et si on parlait de "recette sociale" au lieu de "charge sociale". Il y a en France beaucoup d’entreprises (PME) qui ont des déductions sur les "Charges" sociales, c’est plusieurs milliards d’euros par ans. Ces "charges" sociales font partie de mon salaire, elles me sont reversées de façon indirect, par l’assurance santé, par la formation, par l’assurance chômage. Grâce à ces "charges" sociales je n’ai pas à côtiser à une assurance privée qui serait hors de prix. Ces "charges" sociales ne sont pas payées par le patron, elles sont incluses dans la valeur ajoutée, c’est le client de l’entreprise qui paye ces "charges" sociales ... Ces "charges" sociales permettent de REDISTRIBUER la richesse produite. Pour un capitaliste le mot REDISTRIBUTION est un gros mots et pour vous ?

      23.02 à 21h35 - Répondre - Alerter
    • Moi je suis syndicaliste, et vous me permettrez de répondre avec des convictions de syndicaliste, sans citer mon appartenance syndicale, car mon propos n’est pas de faire dans ces lignes la promotion du syndicat auquel je me réfère ....

      Je pense que vous posez une vrai question, qui a déjà été posée aux pouvoirs publics dans de nombreux débats et discussions ; mais je souhaite auparavant faire une mise au point à propos des charges sociales : la différence avec l’impôt, c’est que toutes les catégories sociales sont en mesure de voir l’usage final de ces cotisations : assurance maladie, allocations familiales, retraite , en en mot, une forme de redistribution de revenus, de solidarité intergénération qui sont autant de piliers de cohésion sociale, ce qui a mon sens , est aussi l’un des fondements de notre république.

      L’impôt sur le revenu, c’est vrai aujourd’hui, ne concerne qu’un foyer fiscal sur deux, et son montant national est parfois inférieur à l’impôt sur les sociétés, mais il est surtout beaucoup moins important que les recettes récoltées par l’Etat via toutes les taxes , notamment par la TVA, et la TIPP...

      Bref , dès que l’on aborde le duo "imôts-charges sociales", il faut systématiquement aborder ce troisième laron que constitue la fiscalité indirecte, qui est un vrai déni de justice sociale pour les foyers aux revenus très modestes...
      .
      Quand à la pseudo redistribution de "pouvoir d’achat " que constitue la prime à l’emploi- cette sorte d’ impôt à l’envers versé par les services fiscaux, je vous renvoie au dernier rapport que la Cour des Comptes lui a consacré avec des commentaires très pertinents...

      Pour clôturer la différence essentielle que je vois entre l’impôt sous toutes ses formes et les charges sociales, je dirai qu’à la différence de ces dernières, non seulement l’usage fait par l’état de nos impôts n’est pas toujours perceptible ou visible, mais encore que leur assiette fiscale est d’une telle complexité que cela exclut toute transparence , ce qui est très grave dans une démocratie.

      Je reviens à mon propos de départ : les charges sociales seraient trop élevées pour des petites entreprises en cours de démarrage ....c’est sans doute vrai à l’échelle des entreprises que vous citez, mais globalement , cela va faire plus de 20 ans déjà que nos gouvernements successifs multiplient les exonérations de charges sociales au profit des seules entreprises, les emplois aidés , les primes aux créations d’emplois, sans qu’un vrai bilan soit tiré de ces différentes formes d’aides, et sans que l’on voit chuter le taux de chômage de façon spectaculaire !!!

      C’est vrai aussi qu’il est injuste de "pénaliser" les entreprises dites de main d’oeuvre en raison du poids des charges sociales ,au regard des entreprises dites "à forte valeur ajoutée" qui ont des bénéfices élevés avec peu de main d’ouvre : sur ce plan là , la syndicaliste que je suis est prête à s’assoir à une table de négociations avec certains réprésentants du patronat, qui je le sais partagent ce point de vue, et bien entendu , revoir la situation des petites entreprises en cours de démarrage ; mais il ne faut pas se contenter d’exonérations de charges sociales, car cela revient à fiscaliser la protection sociale, donc à trouver d’autres sources d’impôts ...
      ou bien alors, vous êtes d’accord pour surtaxer les surprofits fait par une multinationale comme TOTAL, et dans ce cas , envoyez vite une lettre en ce sens à notre ministre des Finances , M.BRETON, ou bien encore signez la pétition qui a été lancée récemment sur ce thème par un magazine bien connu de protection des consommateurs .
      ANNE MARIE.

      25.02 à 14h52 - Répondre - Alerter
    • J’ai une proposition concernant la fiscalité et les prélevements sociaux,
      entraînant une hausse du pouvoir d’achat des salariés.

      Nous sommes confrontés devant la mondialisation et les coûts de production, à une stagnation, voire à une régression des revenus salariaux, grevés par la hausse inéluctable des prélevements sociaux et une baisse du montant des retraites. Nous prenons la voie d’une individualisation des risques de la vie nous détachant des solidarités qui permettaient d’y faire face auparavant.

      Les prélèvements sociaux assis sur la masse salariale accroissent nos coûts
      de production, alors qu’il existe de plus en plus de dérogations dans le but
      semble-t-il de faciliter l’embauche, mais générant des pertes de ressources
      pour nos organismes de santé et de retraite, ou pris en charge par la
      collectivité. Pour l’instant, on parle de renforcer le pouvoir d’achat des
      salariés par le biais d’une augmentation du smic, et de taxer les
      entreprises en élargissant l’assiette des prélèvements. Il me semble que ce
      n’est qu’un replâtrage éphémère, ne réglant en rien les problèmes liés à
      l’effet de la mondialisation, lié à celui du vieillissement de la population.

      Ma proposition est de transférer les charges sociales de l’entreprise et du
      salarié au citoyen par le biais de l’impôt sur le revenu. La suppression de
      ces charges permettrait de répartir ce gain entre le salarié et
      l’entreprise, d’où une augmentation salariale sans grever l’entreprise, et
      une baisse des coûts de production.

      Le financement des prestations sociales se feraient par l’impôt sur le
      revenu pour les nationaux et sur la part des bénéfices distribués aux
      actionnaires étrangers (revenus quittant le territoire). Une part plus
      importante pouvant être taxée sur les bénéfices, le fiscaliste connaît mieux ce qu’il est possible de faire à ce sujet.

      Principales conséquences :
      - des cotisations progressives suivant les tranches d’imposition, supprimant
      les plafonds de cotisation et permettant selon l’évolution des coûts de la
      protection sociale de faire agir le principe de solidarité.
      - tous les français ou résidants seraient pris en charge par cette
      protection sociale, salarié, artisans, agriculteurs, patrons non salariés,
      professions libérales, intermittents, etc. Suppression des caisses
      particulières liées aux différents régimes de protection, sans remettre
      automatiquement en cause les spécifités desdits régimes.
      - une augmentation du pouvoir d’achat générant une croissance de la
      consommation et une rentrée des droits directs.
      - une baisse des coûts salariaux pour les entreprises leur permettant
      d’embaucher plus facilement, puisque cela semblait un frein pour le faire.
      - une simplification des déclarations à l’Urssaf, libérant une charge
      notable pour les petites entreprise.
      - un redéploiement des employés gérant les déclarations mensuelles de
      salaires aux organismes, vers des activités de contrôle plus approfondies.

      Je pense que cela serait une grande révolution fiscale. J’en perçois des
      avantages, je n’en ignore pas que cela peut entraîner des inconvénients ou
      créer de nouveaux problèmes. Néanmoins, je considère que le monde évolue et que l’on ne peut faire face à ce bouleversement qu’en trouvant des solutions nouvelles et non pas avec les vieilles recettes consistant à augmenter tout (salaires, cotisations, impôts) qui ne font que différer les dérapages.

      18.10 à 10h43 - Répondre - Alerter
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