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2-02-2006
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Marques, Marketing
Monde

Turin 2006 : les jeux écolo-lympiques

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Les JO d'hiver qui s'ouvrent dans quelques jours troquent le blanc pour le vert. Le développement durable est à la mode et l'Union européenne applaudit.
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Des tremplins de saut à ski en carton recyclable, des bobsleighs en papier mâché ? Les fans de sports d’hiver pourraient craindre le pire en écoutant Stavros Dimas, membre de la Commission européenne chargé de l’environnement. Pour lui, les JO de Turin seront "la première grande manifestation sportive véritablement écologique jamais organisée en Europe". Mais pas de panique. Si l’UE se félicite de "l’exploit" réalisé par le Toroc (Comité d’organisation des JO de Turin), c’est parce que la manifestation a été préparée selon les normes communautaires environnementales actuelles. Mieux, Turin 2006 se veut une "vitrine du développement durable". De quoi faire rosir de plaisir les défenseurs de la nature comme les marmottes qui hibernent dans les montagnes du Piémont.

Bobsleighs en papier mâché

Dès l’accord pour l’organisation des Jeux, le Toroc a décidé d’adopter une approche fondée sur "le cycle de la vie". Sous cette formule à la Disney, la volonté de "respecter la santé des travailleurs et de la population, gérer les déchets produits par le million de visiteurs attendus, utiliser rationnellement l’énergie, prévenir les risques naturels, préserver le paysage et respecter les normes de Kyoto en matière d’émissions de gaz à effet de serre". Rien que ça. Les Italiens ont utilisé deux outils créés par Bruxelles : l’Emas (système de management environnemental et d’audit) et le label écologique européen. L’Emas est un instrument d’évaluation destiné aux entreprises qui conçoivent et bâtissent les installations.

Son objectif : assurer que les normes européennes sont respectées. Le village olympique a été le premier site à être estampillé Emas. Et pour cause : panneaux solaires pour chauffer l’eau, baies vitrées orientées au sud pour des économies de chauffage, lampes basse consommation et utilisation de l’eau de pluie pour arroser les espaces verts. Les athlètes qui vont y séjourner ont un confort assuré, et nos marmottes sont rassurées.

Les JO terminés, le village sera reconverti en 1 500 à 2 000 logements sociaux. Le village des médias, qui fonctionne grâce à des sources d’énergie renouvelables, sera, lui, transformé en résidence universitaire. Quant au label écologique européen (Ecolabel), il est accordé aux établissements privés respectant les critères écologiques définis par l’UE.

Hector, champion écolo

Si les JO de Turin ont viré au vert, c’est aussi grâce à Hector (Heritage climate Torino project). Ce champion de l’environnement est un projet du Toroc s’engageant à respecter les normes de Kyoto. Dès que les émissions de CO2 grimperont en raison des transports, du chauffage et de la consommation électrique, Hector activera des plans de production d’énergie renouvelable et de reforestation. Hector a aussi prévu un plan pour les déchets et s’est préoccupé du choix des matériaux utilisés pour les installations. Les associations écologistes, semblent s’incliner face à ces bonnes résolutions. A l’exception de Guard Fox Watch, une ONG internationale qui surveille depuis 1996 les impacts environnementaux des JO d’hiver. Ses représentants, ont jugé les efforts du Toroc "insuffisants pour assurer la sauvegarde de la diversité environnementale et biologique de la région".

Pékin, ville organisatrice des JO de 2008 a entendu l’avertissement. Elle a d’ores et déjà conclu un accord avec l’ONU et promis de faire de ses jeux une vitrine du développement durable. Mais pour être à l’heure le jour de la compétition, la Chine ne devra pas traîner en route.


Turin 2006 en chiffres 16 jours de compétition du 10 au 26 février

2500 athlètes, 2500 officiels, 10000 journalistes et 1,5 million de spectateurs attendus.

Coût total estimé à plus de trois milliards d’euros.

2500 chantiers ouverts rien qu’à Turin, dont la première ligne de métro de la ville qui sera achevée après les Jeux.

15000 à 20000 emplois ont été créés en trois ans pour la préparation de l’événement.

Les JO devraient entraîner la production de 1600 tonnes de déchets urbains dans la région, dont 42 % dans les structures sportives, 23% sur les sites de compétition en plein air et 35 % dans les villages et centres de presse. Le plan de gestion des déchets prévoit un taux de recyclage de 68%. 32 % seront transformés en combustible.

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