Une étude publiée par la revue Environmental Science and Technology révèle qu’une importante partie de la pollution plastique des océans proviendrait des fibres de nos vêtements. Une seule chemise pourrait ainsi rejeter 1 900 microparticules synthétiques après son passage en machine.
Pollution invisible mais pourtant bien présente, ces microfragments (de moins d’1 mm) d’acrylique, de polyéthylène, de polypropylène, de polyamide ou encore de polyester couvrent des dizaines de milliers de km2 de mers et océans, jusqu’à l’Antarctique. Une équipe de scientifiques, dirigée par Mark Anthony Browne, biologiste à l’université de Dublin, a récolté des échantillons provenant de 18 sites côtiers à travers le monde et a aussi analysé l’eau rejetée par des machines à laver. Les résultats montrent qu’une grande partie des microplastiques proviendrait des eaux usées contaminées par les fibres synthétiques des vêtements, particulièrement dans les zones densément peuplées.
Or, ces microfragments ne sont pas anodins. Ils sont avalés par les animaux et finissent stockés dans leurs tissus et cellules. Et une fois consommés, se retrouvent dans nos estomacs. Selon les chercheurs, le problème risque d’augmenter avec l’accroissement de la population. Aussi invitent-ils les fabricants de vêtements et de lave-linges à chercher des solutions rapidement.
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