Tsunami : un an après, les ONG rament à contre-courant

Un an après le tsunami, c’est l’heure des comptes. Et pour certaines communautés de pêcheurs du littoral de l’océan indien, ils sont à double tranchant. En finançant l’achat de plusieurs milliers de bateaux pour les victimes du tsunami, les organisations caritatives internationales croyaient bien faire. Le Worldfish Centre, basé en Malaisie, démontre le contraire dans un rapport qui explique que ces bateaux, de trop petite taille, ont été distribués en trop grande quantité. Résultat : avec ces embarcations, les pêcheurs se cantonnent sur le proche littoral, appauvrissent très rapidement les fonds marins et contribuent à détruire leur propre équilibre économique. Les ONG sont clairement montrées du doigt, pour leur "manque de cohérence et de coordination claire". Une fois n’est pas coutume, la FAO, organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture, a pris les devants et bloqué la livraison de 2400 bateaux.