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12-09-2011
Mots clés
Energies
France

L’accident de Centraco en 4 questions

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L'accident de Centraco en 4 questions
(Crédit photo : Socodei)
 
11h45, ce 12 septembre. Un four a explosé sur un site de retraitement des déchets dans le Gard. Mais que s'est-il passé au juste ? Et quelles leçons peut-on tirer d'un tel événement ? « Terra eco » fait le point.
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Que s’est-il passé ?

L’explosion s’est produite à 11h45 au cœur de l’installation nucléaire Centraco (Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité) située sur la commune de Codolet à proximité du site de Marcoule (Gard).


View Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité in a larger map

Ce centre est exploité par la société SOCODEI, une filiale d’EDF et de la Cogema. Bilan (provisoire) : un mort et 4 blessés dont un grave. C’est un four servant à fondre les déchets radioactifs métalliques de faible et très faible activité issus des centrales nucléaires mais aussi des laboratoires et des hôpitaux qui a explosé. Dans ce four sont fondus « des déchets métalliques faiblement radioactifs (vannes, pompes, outils) et des métaux non ferreux par induction », a précisé EDF dans un communiqué.

Une fois fondus, une partie des déchets est recyclée et transformée en tubes, souligne Le Parisien qui serviront au conditionnement. Le reste des déchets, plus radioactifs, sont coulés en lingots et expédiés vers le centre de stockage de Soulaines, dans l’Aube.

Dans quel contexte ?

En service depuis douze ans, l’histoire du site est « émaillée d’incidents » précise Le Figaro. A en croire les avis publiés sur le site de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Centraco aurait connu 18 incidents depuis sa mise en service, la plupart de niveau 1 (deux incidents chimiques et non radiologiques n’ont pas été classés) sur l’échelle internationale des événements nucléaires (Ines).

Quels dangers ?

Il n’y aurait pas eu « de rejets à l’extérieur de l’installation », souligne un communiqué de l’Autorité de sûreté nucléaire. Et le futur est tout aussi rassurant, assure EDF : « Il n’y a aucun risque de rejet à venir. Le local dans lequel se trouve le four est intègre », a précisé à son tour l’électricien dans un communiqué.

D’ailleurs, en fin d’après midi, la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) n’avait mesuré aucune radioactivité anormale sur ses balises les plus proches situées respectivement à Montélimar et Avignon. Sur place, un bénévole et un technicien n’avaient pas non plus mesuré de taux de radiation beta gamma anormal devant l’installation ou dans le village proche de Codolet. « S’il y a eu des rejets, et l’ASN et le CEA (Commissariat à l’énergie atomique, ndlr) assurent qu’il n’y en a pas eu, ils n’ont sans doute pas été importants, précise Bruno Chareyron de la Criirad. C’est un accident grave puisqu’il y a eu un mort et quatre blessés mais ce n’est pas une catastrophe nucléaire. »

Quelles leçons ?

Même si l’accident s’arrête là, quelles leçons en tirera-t-on ? Une méfiance réitérée vis-à-vis de la filière nucléaire dans son ensemble ? Car si, après l’accident de Fukushima, les centrales doivent être soumises à des « stress tests », ce n’est pas le cas des sites de retraitement selon Greenpeace qui souligne que ce site « n’est ni pris en compte dans l’audit des installations nucléaires françaises demandé par le gouvernement, ni dans les dernières inspections faites par l’Autorité de sûreté nucléaire ».

Ce site est-il « oublié » car jugé moins dangereux ? Après tout, il s’agit ici de déchets de « faible activité ». Une appellation sans grande signification pour Jean-Claude Zerbib, ancien ingénieur du CEA. « Il n’y a aucune norme qui permette de dire ce qui est de très faible ou de faible activité. L’ASN a toujours refusé de fixer des valeurs pour l’ensemble du pays. Elle étudie au cas par cas. » Débordée sans doute en ce jour de crise, l’intéressée n’a pas décroché. Mais selon un expert de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) contacté par Le Journal de l’Environnement, le four contenait quatre tonnes de métaux pour une radioactivité totale très faible : 67 000 becquerels. Pour mémoire, précise le JDE, les seuls rejets de radioactivité de Fukushima dans la mer sont évalués à 15 000 terabecquerels, soit 15000x12 becquerels.

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