L’Etat vend les autoroutes françaises pour près de 15 milliards d’euros. C’est une excellente nouvelle et pourtant on entend quelques insatisfaits crier au scandale. "On vend les bijoux de famille", dit-on. Oui, on les vend et tant mieux. D’abord parce qu’on les vend à un prix plus qu’honorable. En ces temps de disette fiscale il n’est pas inintéressant d’encaisser de telles sommes. Ensuite, ce n’est pas moi qui le dis, mais c’est vous, Terra Economica : si demain, ou disons à moyen terme, la circulation automobile est réellement condamnée (voir votre dossier Climat : quand le ciel nous tombera sur la tête, vous parlez de 2043...) alors les autoroutes ne vaudront plus rien. Moralité : l’Etat aura construit ces routes, les aura rentabilisées pendant des années via des sociétés autoroutières publiques. Une fois rentabilisées, l’Etat les vend à un fond d’investissement (l’australien Macquarie). Et comme lors de la conférence de Montréal sur le changement climatique, tout le monde a avancé (sauf les USA, mais pour combien de temps ?) dans la direction d’un nouveau protocole, plus sévère que Kyoto, alors on peut dire effectivement que la circulation automobile ne peut que se réduire à long terme. Donc que l’Etat, pour une fois, a fait une excellente affaire : mutualisation des profits et privatisations des risques !
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