publicité
haut
Accueil du site > ZZZ Papiers en attente > A classer depuis V4 > Le Blog de Terra Economica > Quel avenir pour l’accès gratuit à la culture et à la musique ?
13-12-2005

Quel avenir pour l’accès gratuit à la culture et à la musique ?

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
 
Faut-il taxer la musique, taxer les artistes ? Un débat qui semble d'actualité, et pourtant...
SUR LE MÊME SUJET
JPEG - 58.1 ko
C’était il y a quelques années, sur la pochette d’un 78 tours. Drôle d’époque non ? (Illustration : VinylUnity.com)
Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter
6 commentaires
TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
  • Beaucoup d’entre nous y croient dur comme fer. La gratuité de la diffusion donne un vrai élan aux jeunes créateurs et crée une synergie bénéfique à la qualité musicale. La protection des oeuvres oui, mais quand les coûts de la SACEM deviennent une barrière financière à la production, que dire ? Seuls les auteurs pouvant trouver un producteur ou un label finançant leur prod, parviennent à se faire une place.
    La meilleure idée est selon moi de revenir à la bonne vieille offre commerciale des 78 tours (voir image pochette Pathé ci-dessus). En effet, à cette époque vous pouviez acheter un support musical pour découvrir une œuvre. Si l’enregistrement de celle-ci ne vous satisfaisait plus, vous pouviez alors retourner le disque chez votre marchand et récupérer un nouveau disque avec un autre son (gratuitement).
    Cette méthode semble difficile à mettre en oeuvre aujourd’hui mais la seule issue est bien de taxer les supports audio et rien d’autre... Idem pour les évènements culturels gratuits, pourquoi sont ils prohibés ? Certainement car il n’y a pas de taxe sur leurs diffusions ? Oui pour une taxe à la diffusion mais alors uniquement quand un événement culturel génère du profit. Enfin, beaucoup d’artistes ne souhaitent pas protéger leurs oeuvres pour les rendre accessibles à tous. Ironie du sort, il leur est ensuite impossible de passer par un réseau de production européen légal !! Pourquoi ?
    Comble de l’histoire, la seule issue pour contourner cet obstacle
    est de passer par une usine en Tchéquie récemment rachetée par un fonds de
    pension américain...

    13.12 à 12h19 - Répondre - Alerter
    • Merci Max pour ces explications et pour avoir dégoté cette petite merveille (je parle dela photo publiée en haut de cette page). toutefois je m’interroge : comment un "petit" artiste (qui peut très bien avoir un vrai talent, bien plus en tout cas que ces ersatz de chanteurs de la Star’ac) peut-il vivre en diffusant ses contenus gratuitement ? Malheureusement, il me semble que les dizaines de milliers d’euros mis sur la table pour promouvoir des sons formatés ne laisent qu’une maigre place aux petits. La similitude est grande avec ces "petits" films d’auteur - parfois des perles - que l’on diffuse une semaine sur 10 écrans en France, pendant que la population se gave de daubes (aussi bien françaises qu’américaines du reste) à la Brice de Nice ou Taxi 14. Il n’y a pas de place pour les petits talents. En tout cas, pas tant que ceux-ci ne disposeront d’une artillerie équivalente à celle des gros : Vivendi Universal, Warner, EMI, Sony etc. Merci pour vos propositions et pardonnez mon pessimisme car, malgré tout, je n’ai qu’un mot à dire : CREEZ !

      14.12 à 22h35 - Répondre - Alerter
      • Bonjour à tous. Puisque l’on parle de création, d’auteurs et de leurs droits, voici la petite histoire des gens d’EUCD, qui se battent pour une application raisonnable des droits d’auteurs. C’est l’histoire d’une directive européenne qui pourrait bien tuer la création... au profit des majors de la musique ou du logiciel (cf. lemessage d’Emilie). Ce serait drôle si ce n’était navrant :

        "Depuis trois ans, EUCD.INFO se promène dans les ministères et achevera son parcours le 19 décembre 2005 à Matignon, la veille du débat à l’Assemblée nationale concernant le projet de loi sur le Droit d’Auteur et les Droits Voisins dans la Société de l’Information (DADVSI).

        Le président de la République et le Premier ministre n’ayant pas accepté de recevoir la pétition
        http://eucd.info/petitions/?petition=2 demandant le retrait de l’ordre du jour parlementaire du projet de loi signée par 80.000 internautes et plus de 600 organisations, elle sera remise aux conseillers Culture et Stratégies industrielles du Premier ministre. Conclusion douce amère d’un parcours exemplaire dans les
        méandres de la machine gouvernementale.

        Résumé des épisodes précédents :

        Fin septembre, nous contactons le conseiller technique pour
        l’Industrie du président de la République, avec qui la FSF France
        avait eu un rendez-vous en 2002 sur la question des « brevets
        logiciels », pour lui demander un entretien concernant le projet de
        loi DADVSI. Nous lui communiquons par courriel un dossier complet.

        Ce conseiller ne donne pas suite à notre demande de rendez-vous mais
        indique transmettre les éléments de notre dossier à Matignon et au
        ministère de l’Industrie pour examen attentif du point concernant le
        logiciel libre.

        Le 18 octobre, nous sommes reçus par trois conseillers du cabinet du
        ministère délégué à l’Industrie. Il apparaît clairement qu’ils ont
        parfaitement compris les enjeux et les dangers de ce projet de loi.
        Toutefois, leur marge de manoeuvre ne semble pas leur permettre
        d’intervenir à la hauteur de ces enjeux. Nous redemandons donc un
        rendez-vous au conseiller technique de la présidence.

        Celui-ci nous renvoie vers le conseiller Grandes entreprises,
        Stratégies industrielles et Espace du cabinet du Premier Ministre, qui
        nous reçoit finalement le 15 novembre.

        Réunion relativement courte, le conseiller n’a pas suivi le dossier
        qui avait été traité par son prédécesseur dans le précédent
        gouvernement. Celui-ci n’a semble-t-il laissé aucun carton concernant
        le projet de loi. Même s’il ne connaît pas le dossier il comprend
        assez vite les enjeux autour de la sécurité économique nationale, de
        la compétitivité et des emplois. Il propose de nous revoir avec le
        conseiller Culture. Un rendez-vous est fixé au 25 novembre.

        La veille du rendez-vous, celui-ci est annulé mais une nouvelle date
        va nous être proposée rapidement. Malgré plusieurs rappels au
        secrétariat pas de nouveau rendez-vous.

        Finalement, après une relance auprès du conseiller technique de la
        présidence, lui demandant une remise en main propre de la pétition
        EUCD.INFO, un rendez-vous nous est proposé à Matignon le ... 20
        décembre 2005. Au moment même du passage du projet de loi devant
        l’Assemblée nationale. Pour éviter cette situation ubuesque le
        rendez-vous est avancé au lundi 19 décembre 15h au 56 rue de Varenne,
        75007 Paris.

        Cette histoire, malheureusement banale, incarne l’incapacité du
        gouvernement à dialoguer avec les citoyens. Peut-on invoquer un
        calendrier chargé lorsque notre Président reçoit en chef d’État le
        dirigeant d’une multinationale condamnée pour abus de position
        dominante (fin 2004 (1)) ?. Il s’agit plutôt d’un choix dans les
        priorités.

        (1) : Bill Gates, VIP-VRP, en visite d’État à Paris

        (Pour info : EUCD.info est une initiative créée par la FSF France (chapitre français de la Free Software Foundation) dont la mission est d’informer sur les conséquences sociales et économiques de la directive européenne du 22 mai 2001 relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information (surnommée EUCD), et de contribuer à l’évolution de l’acquis communautaire relatif au droit d’auteur.

        14.12 à 22h43 - Répondre - Alerter
        • Olivier Desevedavy, Nantes : Protection musicale et plaisirs musicaux

          Je ne vois pas beaucoup d’artistes qui souhaitent diffuser gratuitement leur oeuvre musicale, je les vois plutôt se presser d’aller s’inscrire à la SACEM pour faire valoir leurs droits d’auteur ... c’est tout à fait justifié d’ailleurs car c’est souvent leur principale source de revenu.

          Quant à ces artistes internationaux ou français qui diffusent gratuitement sur le net une chanson ou un album, ne nous leurons pas ! Ce n’est pas autre chose qu’un coup de pub pour faire vendre leurs autres compositions. David Bowie peut bien diffuser gratuitement un album sur le net, demandez-lui donc de diffuser la totalité de ses albums depuis 30 ans ? Pour moi ça ressemble un peu aux offres promotionnelles de la foire fouille tout ça.

          Ce qui me choque le plus dans la SACEM et dans les droits d’auteurs c’est :

          - le flicage des cafés concerts pour taxer les pianos bars, les petits groupes de rock qui se lancent et qui n’ont pas "déclarés" les interprétations d’oeuvres connues et toujours soumises aux droits d’auteurs. En gros si vous vous mettez au piano dans un bar et que vous jouiez du Michel Berger, "Pan" c’est une amende. Par contre, ne vous inquiétez pas vous pouvez jouez du Bach et du Scarlati (j’adore le classique mais, bon dans un bar le soir... bof)

          - c’est que l’on doive encore payer des droits pour des artistes qui sont morts depuis longtemps. On rince donc leurs héritiers qui se paient des rentes lamentables sur la création artistique de leurs grands parents voire de leurs arrières grands-parents ... Le saviez-vous, Bizet est toujours protégé ! Un orchestre ne peut acheter la partition de Carmen, il est obligé de la louer ... Les héritiers de Gabriel Fauré touchent toujours de l’argent, de même que la Musique de Gesrwhing qui datent des années 30, sans parler de Maurice Chevalier, Edith Piaf (dont les droits sont reversés à Charles Aznavour qui en a fait l’acquisition), les Beatles (c’est Mickael Jackson qui perçoit !) ...

          - un bar paie un droit de diffusion pour la radio, mais celui-ci n’est pas valable si on veut passer des CD, encore moins si un musicien souhaite jouer au piano ou à la guitare ... c’est à peine si chanter une chanson dans la rue n’est pas taxable !!!

          Je ne pense pas que les droits SACEM soient un frein à la (vraie) création musicale des jeunes artistes nouveaux ou méconnus (au contraire), par contre c’est un frein au plaisir de tous quand il s’agit de tubes, de standards et même de musique classique (pour les moins vieilles) et une formidable pompe à fric pour ceux qui n’en ont pas besoin !

          N’oublions pas que l’accès à la culture musicale, ce n’est pas seulement l’achat de CD (qui est une industrie, rappelons-le !), c’est aussi et surtout la pratique instrumentale. Sans pratique de l’instrument, pas d’artistes ! Or rien n’est fait en France de ce coté là, pire la Pratique Musicale a été retirée des options du bac, les frais d’inscriptions dans les conservatoires ont parfois triplé en 10 ans, les écoles de musique associatives ne sont quasiment pas subventionnées par les collectivités ... Sans compter que les instruments de musique étant souvent des instruments d’art et de petite production sont très chers et avec une TVA à 19,6%, le budget des musiciens en herbe n’est pas particulièrement aidé par l’Etat... résultat : la France peut être fière en Europe d’être le pays où on pratique le moins un instrument de musique. Entre 2% et 5% des français pratiquent un instrument de musique (et encore, ces chiffres tiennent compte des milliers d’élèves qui soufflent dans une flute à bec au collège !), contre 15% en Allemagne, 20% en Angleterre et près de 40% en Suède !

          La France musicale n’est plus ce qu’elle était ... Encore un déclin ?

          15.12 à 11h22 - Répondre - Alerter
      • Bonjour,

        je vais vous soumettre un exemple : le groupe neerlandais The Ex. Ca fait vingt ans qu’ils existent et chaque musicien est salarié du groupe. Ils mettent en commun les revenus de leurs concerts, de la vente directe de leurs disques (qui représente la 80% de leur revenu avec les concerts), de la vente en magasins (surtout specialisés et vpc - mais il est parfois possible de trouver leurs oeuvres dans des grandes chaines de type Fnac). Le revenu du copyright est minoritaire (moins de 3% de l’ensemble) car ils ne sont qu etrès peu diffusés en radio. Alors c’est sur que ce ne sont pas des multimilliardaires, qu’on peut les placer plutôt dans la moyenne des classes moyennes - populaires supérieures. Pas malheureux donc, comme la plupart d’entre nous. Ils vivent uniquement de leur musique depuis 15 ans : c’est donc possible. A une époque leurs affiches disaient : la copie de K7 tue l’industrie musicale, incitant leurs auditeurs à diffuser leur musique. Leurs prix de vente sont raisonnables (de 10 à 15 euros le cd) et ils profitente de leurs concerts pour proposer les disques d’autres artistes (par exemple ils contribuent notablement à la diffusion de musique éthiopienne...)
        Il existe donc d’autres modèles ou le copyright n’est pas le centre. Ils l’ont fait et ils sont nombreux à le faire. Souvent les groupes qui y arrivent sont américains : ils n’ont pas de sécurité sociale globale, pas d’intermittence, pas de producteurs pour la plupart : par contre ils sont sur les routes en permanence. Si ils ne jouent pas ils ne mangent pas. Voila la source de leur revenu et la vente directe de disques. Ce modèle existe dans différents genres de musiques non subventionnés (les musiques classiques et contemporaines etant dans d’autres circuits plus complexes, d’autres lieux, d’autres publics et circuits de diffusion).

        Il serait interessant aussi de voir comment vivent, concrètement la plupart des artistes (je ne parle pas de la minorité en heavy rotation sur les radios grand public). Souvent ils mélangent différents métiers dans la sphère musicale pour compléter leurs revenus.

        Un des problèmes du système Sacem actuel c’est aussi la question de l’échelle.
        Un musicien de musique expérimental n’aura jamais une large audience, et tendra pultot a vendre ses disques a la fin de ses concerts à un public féru et motivé. Les grands circuits de distribution ne le concernent pas, le système sacem non plus. Pourtant pour presser son disque il devra s’acquitter d’une taxe qui peut pour les peties séries (-de 500) s’avérer plus élevées que la production même du disque dans son ensemble.

        Que répond la Sacem à ce genre de cas ?

        Voir en ligne : Le site du groupe The Ex

        16.12 à 09h13 - Répondre - Alerter
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas