2015

« Il s’agit d’une avancée majeure pour la sûreté nucléaire dans l’Union européenne. » Günther Oettinger, Commissaire européen à l’énergie, est content. La directive adoptée le 19 juillet par le Conseil de l’UE avait été proposée par la Commission en novembre 2010. Au programme : de nouvelles normes contraignantes pour le traitement des déchets nucléaires, et une réglementation plus précise des exportations de ces résidus vers l’étranger. De fait, chaque membre de l’UE possédant des réacteurs nucléaires - soit 14 sur 27 - devra expliquer d’ici à 2015 sa stratégie, notamment regardant l’installation de centres pour le stockage définitif de déchets en provenance de centrales nucléaires.

Des centres mutualisés pour les déchets longue vie

A l’heure actuelle, aucun centre de ce type n’est en service dans le monde. Seuls quelques projets sont en cours en Europe, comme le laboratoire expérimental de Bure, en France. Dans sa nouvelle directive, L’UE autorise cependant un regroupement des déchets radioactifs de plusieurs États sur un site commun, installé sur le territoire de l’un d’eux.

Autre élément de la législation, donc : l’exportation de déchets au-delà des frontières de l’UE reste autorisée, mais dans des conditions plus strictes et contraignantes. Le pays de destination doit en effet disposer d’un centre de stockage définitif en service à la date d’expédition des déchets, avec des installations situées profondément sous terre pour les résidus les plus radioactifs.

Mais pour les antinucléaires, cette directive européenne est contestable, notamment au sujet des exportations. « Les nouvelles règles européennes ouvrent la voie au déversement des déchets nucléaires en Russie », a ainsi martelé Greenpeace.