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4-07-2011
Mots clés
Energies
France

Gaz de schiste : pourquoi ça grince toujours

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Gaz de schiste : pourquoi ça grince toujours
(Crédit photo : Nicolas Sawicki/flickr)
 
Le 30 juin, le Parlement a adopté le texte qui interdit la fracturation hydraulique. Et pourtant, les militants sont toujours sur le pied de guerre. Explication.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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On pensait que les choses s’arrêteraient nettes une fois le texte voté. Jeudi 30 juin, le Parlement a fermé un pan de porte sur les gaz de schiste. Un pan oui mais pas la porte entière selon les opposants. Ce texte « ne clôt pas le débat, l’embrouille et permet aux sociétés d’attendre des jours meilleurs » a notamment souligné Nicole Bricq, sénatrice socialiste à l’origine d’une des propositions de loi sur les hydrocarbures de schiste. Cette loi « n’apporte aucune solution aux problèmes majeurs que pose le recours à ces nouvelles ressources fossiles : crise climatique, pollution des sols et des eaux, boulimie énergétique », ont à leur tour souligné Les Amis de la Terre dans un communiqué.

Mais pourquoi bigre les opposants frappent-ils encore du poing sur la table ? Peut-être parce qu’au détour de la navette parlementaire, le texte a changé de visage. S’il bannissait au départ une fin – l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels - et promettait même de revenir sur les permis déjà accordés, il s’attaque désormais à un moyen : la fracturation hydraulique pour les permis futurs comme passés. Aussi, à partir de la mise en œuvre de la loi, les entreprises auront-elles deux mois pour apporter la preuve qu’ils n’utilisent pas de fracturation hydraulique.

Ce qu’ils dénoncent encore :

  •  L’autorisation des « expérimentations à seules fins de recherche scientifique » prévue dans le texte. Pour les ONG c’est déjà trop : en agissant ainsi « la majorité a pris la décision de faire fi des impacts certains de cette technique sur notre environnement et notre santé », ont estimé Greenpeace, Les Amis de la Terre et Réseau Action Climat France dans un communiqué commun. Nathalie Kosciusko-Morizet leur a répondu en affirmant qu’« il n’y aura pas d’expérimentations scientifiques sans une nouvelle loi ».
  • La seule interdiction de la fracturation hydraulique et non le bannissement des hydrocarbures de schiste. « L’interdiction de cette seule technique laisse toute latitude à la mise en œuvre d’une autre méthode toute aussi dévastatrice », avait critiqué le sénateur écologiste Jean Desessard en première lecture. Une nouvelle technique ? Mais laquelle, s’énervent les exploitants qui rappellent que la fracturation hydraulique se pratique depuis cinquante ans. Pourtant des pistes existent. Selon des experts aux ministères de l’Energie et de l’Ecologie, interrogés en juin par La Tribune, « plusieurs recherches et études sont menées aux Amériques comme en Europe ». Parmi les méthodes expérimentées : « la fracturation pneumatique », qui consiste à remplacer l’eau par de l’air comprimé. D’autres recherches sont menées sur des systèmes de fracturation qui désagrègent les roches en leur faisant subir de violents chocs électriques, précise le quotidien. Certes, elles relèvent encore de la « fracturation », mais ne sont pas « hydrauliques » et échapperaient ainsi à la future loi. D’ailleurs, Yves Cochet député Vert, s’en inquiétait déjà en mai dans nos colonnes. « Les industriels pourraient utiliser des arguties linguistiques, parler de ’karcherisation souterraine’ plutôt que de fracturation hydraulique », imaginait-il.

    Ce qu’ils vont faire :

    - Les militants ont décidé d’accompagner à leur manière le Tour de France en manifestant à chaque étape, le visage couvert d’un masque à gaz
    - Un rassemblement citoyen est prévu du 26 au 28 août dans les Cévennes, à Lézan (Gard) sur l’avenir énergétique de la France.
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  • Je suis un particulier qui a étudié avec soin depuis plus de 6 mois le dossier Gaz de Schiste (1250 heures de travail bénévole) avec en janvier 2011 des courriers directs et personnels aux 4 ministres concernés et au Président de la République. (Plusieurs réponses très positives, que j’ai gardées, m’ont été apportées de la part de très hautes autorités du pays).

    Mes conclusions :

    1 : Il faut reprendre les textes de la convention Aarhus qui n’ont pas été respectés

    Cette convention concerne le droit de savoir, le droit de participer, le droit d’accès à la justice, les droits environnementaux pour le 21° siècle. Tous ces textes ont été votés en juin 2006.

    Ce vote a de plus été confirmé en 1992 lors du « Sommet de la Terre » ou les gouvernements ont adopté la « DECLARATION DE RIO » et dont le principe N° 10 stipule :
    « La meilleure façon de traiter les questions d’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens concernes ».

    Cette convention est entrée en vigueur et établie sous les auspices de la CEE-ONU.
    La convention Aarhus crée donc un cadre juridique unifié qui garantie un ensemble solide de droits aux citoyens d’Europe et d’Asie centrale.

    2 : Il faut revoir le code minier

    Il faut modifier l’article 68.9 du code minier. (Modification de la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 art 240) en obligeant une information du public : enquêtes publiques, sauf les cas prévus par l’article 68-10).

    On est en train de se faire piéger :

    TRES IMPORTANT DANS LE CODE MINIER :

    Une autorisation d’expérimentation est valable 5 ans avec possibilité de proroger deux fois (soit 15 ans).

    Le code minier permet également de vendre les produits de l’expérimentation...

    Donc nous sommes dans le cadre d’une exPLOration qui devient une exPLOItation déguisée...

    3 : Il faut consulter l’argumentaire B.A.P.E. (Bureau Audiences Publiques sur l’Environnement)

    Des experts du ministère de l’écologie du Québec ont examiné avec soin le dossier du gaz de schiste, et ont créé de nombreux textes que nous nous devons d’étudier avec précision, afin de ne pas faire les mêmes erreurs qu’au Québec.

    4 : Il faut revoir les permis accordés

    Je me suis également aperçu que ces divers permis accordés l’an passé et signés par Mr BORLOO (et son chef de cabinet qui est maintenant Préfet Rhône Alpes) ont été accordés sans appel d’offres, et sont donc irréguliers.
    Cette faille permettrait sans doute de les annuler simplement et sans dédommagement...

    Les Sénateurs et les députés ont-ils vu tout cela ?????

    J’ai donné un rapport de plus de mille pages à un sénateur de ma région et au Président du Conseil General pour qu’ils interviennent… et ils l’ont fait.

    IMPORTANT

    Ce qui est en cours au sénat depuis le 01.06.2011 :
    Le sénat avait l’intention le 30.06.2011 de saisir le conseil Constitutionnel :
    Si le conseil avait donné son aval… la loi en cours sera bien sûr annulée et, on reviendra à la précédente loi, soit :
     Autorisation de l’exploration et exploitation du Gaz de Schiste par quelque méthode d’extraction que ce soit.

    Si cette saisine avait été acceptée par le Conseil Constitutionnel, nous en reviendrions au point de départ, car la loi existante serait de ce fait annulée.
    Cette marche arrière aurait pu s’avérer très dangereuse dans cette affaire si une nouvelle loi plus restrictive et plus catégorique ne se vote pas en remplacement de la précédente.
    Le fait d’avoir abandonné le 30.06.2011 cette saisine s’avère, je crois, un bon choix.

    TRES IMPORTANT : Veuillez noter :

    Il y aura toujours un moyen de contourner la loi :
    La fracturation hydraulique pour trouver du Gaz de Schiste devient interdite ????
    Les chercheurs sont maintenant au centre du débat :
    Sachez qu’ils ont déposé deux brevets en mars 2011 sur les méthodes alternatives à la fracturation hydraulique, la FRACTURATION PAR ARC ELECTRIQUE.

    Car en fait c’est la fracturation tout court qui pose problème car elle met en contact toutes les couches géologiques qui des plus profondes jusqu’au supérieures contenant les nappes phréatiques deviennent ainsi altérées et polluées.

    Et puis, pourquoi, après tout ne pas envisager d’extraire d’autre énergie dans notre sol ?

    Les Huiles lourdes, sables bitumineux : Cette roche sableuse qui est imprégnée d’un pétrole très lourd et visqueux, incapable de s’écouler dans un puits. Ces sables non accessibles pour les récupérer nécessitent une injection (vapeur d’eau) pour les faire s’écouler dans un puits.
    Et cela, n’est il pas intéressants pour nos pétroliers ?????

    Pour mémoire :

    Pour tout ce qui est mentionné ci-dessus, j’ai fait en sorte d’avertir de tout cela, ainsi que d’autres observations importantes dans des réunions de Gaz de Schiste depuis Décembre 2010... :
     Aucune réaction ne s’est produite ????????
    Je l’ai fait encore dernièrement dans une réunion, le 25.06.2011……….. Me suis-je trompé ?????

    Mais alors tout à coup j’y pense !!!!!!! …..

    Comme je roule pour aucun parti politique…… :

     Je dois certainement radoter et raconter n’importe quoi !!!!!!

     Puisqu’un individu tout seul ne peut que se tromper face à la « nomenklatura » en place.

    Alors veuillez m’excuser de vous importuner et, veuillez enfin me le dire afin que j’arrête tout de suite mes recherches qui ennuient tout le monde…. (Je vous en remercie par avance !!!!!!)

    J’ai encore beaucoup d’autres remarques qui sont trop longues à développer dans la présente....

    Je suis donc éventuellement à la disposition de celui qui voudra m’entendre et prendre contact avec moi pour développer ce sujet très important.

    Car, n’oublions pas : La terre ne nous appartient pas, ce sont nos enfants qui nous la prêtent.

    Marc DUGENDRE

    8.07 à 08h21 - Répondre - Alerter
  • Il faut aussi souligner que le rejet de la fracturation laisse la porte ouverte à l’exploitation du gaz de charbon dont l’extraction peut être effectuée par soustraction d’eau, méthode elle aussi éminemment polluante ( se reporter à ce qui se passe aux USA dans le Wyoming (Powder Bassin) et au Canada). Ainsi les PER accordé par Monsieur Borloo à Gardanne et à Folschviller n’est pas concerné par la loi.

    6.07 à 10h23 - Répondre - Alerter
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