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13-06-2011
Mots clés
Energies
Europe

L’atome recule encore en Europe

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L'atome recule encore en Europe
(Crédit photo : Isabel Fagg/Greenpeace)
 
C'est non. L'Italie a voté contre la relance du nucléaire à une écrasante majorité et emboîté le pas à la Suisse et à l'Allemagne.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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L’atome ? Le pays l’avait abandonné déjà par référendum en 1987. Mais Sylvio Berlusconi comptait bien y revenir et avait même scellé sa décision dans une loi voté en juillet 2009. Le peuple a balayé l’idée de la main (à 94% des voix selon des estimations provisoires) Il faut dire que la nation a la mauvaise habitude de questionner ses ouailles à la suite d’une catastrophe industrielle. En 1987, le référendum suivait de près Tchernobyl, aujourd’hui il intervient trois mois après Fukushima. Un mauvais timing d’autant que, comme le Japon, l’Italie est soumis à un risque sismique.

Après la Suisse et l’Allemagne, l’Italie est donc le troisième pays européen a s’afficher résolument contre le nucléaire. En Europe, 14 pays sur 29 pays (si l’on inclut la Suisse et la Finlande) abritaient en 2010 des réacteurs sur leur territoire. L’Allemagne devrait quitter le pool en 2022. L’Espagne – maigre contributeur – ne s’est pas engagé à redéployer ses centrales et la Suède a plafonné sa production. Seul le Royaume-Uni a décidé de renouveler son parc et identifié 8 sites de construction. D’autres pays font figure de mini-pouces au pays du nucléaire : la Bulgarie, les Pays-Bas et la Roumanie notamment. En clair, si on enlève la Suisse et l’Allemagne, une dizaine de pays jouent encore en Europe la carte nucléaire en maintenant pour le moment une production qui couvre au moins 20% de leur électricité.

Les acteurs du nucléaire en Europe :

  • France : 74,1% de son électricité avec 58 réacteurs (et 1 en construction)
  • Slovaquie : 51,8% avec 4 réacteurs (et 2 en construction)
  • Belgique : 51,2% avec 7 réacteurs
  • Hongrie : 42,1% avec 4 réacteurs
  • Suède : 38,1% avec 10 réacteurs
  • Suisse : 38% avec 5 réacteurs (sortie du nucléaire à la fin de vie des réacteurs)
  • Bulgarie : 33,1% avec 2 réacteurs (et 2 en construction)
  • Slovénie : 37,3% avec 1 réacteur
  • République tchèque : 33,3% avec 6 réacteurs
  • Allemagne : 28,4% avec 17 réacteurs (sortie du nucléaire prévue en 2022)
  • Finlande : 28,4% avec 4 réacteurs (et 1 en construction)
  • Espagne : 20,1% avec 8 réacteurs
  • Roumanie : 19,5% avec 2 réacteurs
  • Royaume-Uni : 15,7% avec 19 réacteurs
  • Pays Bas : 3,4% avec 1 réacteur
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  • Le vote des Italiens se justifie par le niveau du risque sismique au niveau de la péninsule, encore que la catastrophe de Fukushima, origine de la bronca antinucléaire à laquelle nous assistons, ait été la conséquence du tsunami.

    Je voudrais rappeler que, si toutes les manifestations auxquelles nous assistons ont pour prétexte le refus des déchets nucléaires des centrales atomiques, elles devraient encore plus avoir pour cibles les centrales au charbon et leurs rejets non contrôlables d’éléments radioactifs. Car l’abandon du nucléaire aura comme conséquence le retour du charbon.

    Les trois documents suivants devraient faire réfléchir :

    I) Une étude publiée par le « Bund » (Association allemande pour l’Environnement et la protection de la Nature) a mis en évidence l’affinité du radon pour le charbon. Elle est connue de longue date, puisque l’un des moyens de fixer le radon est de l’absorber sur du charbon. Elle explique comment le radon se fixe sur les micropoussières, qui le véhiculent au plus profond de nos poumons, où il a tout loisir d’exercer son action cancérigène en se transformant en polonium, en plomb et en bismuth radioactifs.

    II) Effluents gazeux radioactifs des centrales à charbon.

    Le charbon contient une radioactivité naturelle due aux familles radioactives de l’uranium 238 et du thorium 232 présents avec leurs produits de filiation, parmi lesquels des isotopes de l’uranium, du thorium, du radium, du polonium… Une centrale à charbon rejette chaque jour dans l’environnement, par GWE (gigawatt-électrique) produit, douze tonnes de poussières, dont la radioactivité entraîne dans l’environnement un risque d’exposition, par contamination interne, du même ordre que celle existant près d’une centrale nucléaire. (SCÉRÉN – CNDP Centre national de la documentation pédagogique. (Créé en décembre 2006).

    III) "Peu de gens savent que les centrales au charbon émettent d’énormes quantités de radioactivité. Le charbon contient en moyenne 1.3 ppm d’uranium et 3,2 ppm de thorium. En 1982 les centrales thermiques au charbon des Etats-Unis on émis dans l’air 801 tonnes d’uranium et 1907 tonnes de thorium sous formes de poussières, alors que les centrales nucléaires de ce pays n’ont produit que 130 tonnes de déchets radioactifs, non pas émis dans l’air mais contenus dans des fûts ou dans du béton. L’uranium-238 émis par les centrales thermiques est transformé par le rayonnement solaire et cosmique en plutonium-239 qui est éminemment toxique par inhalation. Il est donc beaucoup plus dangereux de vivre dans le voisinage d’une centrale thermique au charbon que près d’une centrale nucléaire.
    Plusieurs centrales thermiques au charbon en Grande-Bretagne ont du fermer parce que leurs environs étaient devenus trop radioactifs. En plus les centrales au charbon émettent de grandes quantités de radon, gaz qu’il est difficile de capter par des filtres. Comme sont difficiles à capter les dioxines émises par les centrales thermiques. Les eaux usées des centrales au charbon sont également radioactives. L’Environmental Protection Agency des Etats-Unis calcule que toutes les centrales au charbon du monde émettent chaque année 6 630 tonnes d’uranium (Chernobyl avait mis 5 tonnes de substances radioactives dans l’air) et 16 320 tonnes de thorium dans la biosphère, soit un demi kilo pour chaque habitant de la terre". (Pierre Lutgen Docteur es Sciences. Luxembourg.).

    14.06 à 09h52 - Répondre - Alerter
    • Tout à fait d’accord ! Comme le dit si bien un slogan en Suisse : Ni nucléaire, ni effet de serre ! Seule un développement des énergies renouvelables associé à une baisse associée de la consommation permettra de nous en sortir. Ou alors, on a plus qu’à faire subir les conséquences de nos choix de vie à nos enfants !

      20.06 à 11h16 - Répondre - Alerter
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