Ce chiffre a été publié par un rapport du Forum économique mondial et du cabinet de conseil Booz et Company. 400 milliards de dollars (280 milliards d’euros) pour que le secteur s’approvisionne à 25% au robinet des sources d’énergie alternative d’ici à 2030. Alternative oui, mais pas forcément verte. Le rapport compte au rang des « autres choix » : le gaz naturel (GNV), le GPL (gaz de pétrole liquéfié) et passe sous silence les éventuels problèmes posés par les agrocarburants. Sur les 87 millions de barils de pétrole engloutis chaque année, 60% le sont par les systèmes de transport du monde entier, rappelle le rapport.
400 milliards ? Pas vraiment de l’argent poche. Reste qu’il s’agit d’un investissement « modéré » estime le texte « si on (le) compare aux 740 milliards de dollars (520 milliards d’euros, ndlr) dépensés chaque année dans le monde en subventions pour le pétrole » ou encore avec le chiffre d’affaires du secteur (4500 milliards de dollars ou 3200 milliards d’euros).
Alors qu’est ce qu’on attend ? Selon l’étude, ce n’est pas vraiment une question de gros sous. Le problème réside plutôt dans l’absence de réglementation stricte et de mesures d’incitation adaptées. Elle propose donc une solution en deux volets : d’un côté le bâton (mise en place de taxes carburant, de taxes carbone), de l’autre la carotte : des politiques incitatives pour développer les nouvelles technologies. En Chine, cite le rapport, grâce à un programme d’investissement de 15 milliards de dollars (10,5 milliards d’euros), 5 à 10 millions de véhicules électriques devraient occuper les routes d’ici à 2020. Au Brésil aussi, les biocarburants - soutenus largement par une politique vieille de 30 ans – assurent 20 % de l’alimentation du transport national.
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions