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21-11-2005

Le mal des banlieues

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    12.08 à 09h49 - Répondre - Alerter
  • « Mélangeons-nous ! »

    La fumée se dissipe. Et avec elle, nous autres les journalistes, allons gentiment oublier les banlieues... jusqu’à la prochaine étincelle. Or, passées les émeutes et la meute des caméras, ne serions-nous pas nous-mêmes passés à côté de l’essentiel ? Sait-on vraiment ce qui se passe dans la tête d’un incendiaire de voitures ? Sait-on vraiment les motivations d’un « jeune » qui fait flamber une école ? A-t-on vraiment compris ce qu’est le « mal des banlieues » ? Une fois de plus, des experts en sécurité - ou prétendus tels - sont venus livrer leurs analyses prêtes-à-penser sous le feu des projecteurs des studios de télévision. Une fois de plus, on a ressorti du formol les arguments sécuritaires.

    Café du commerce

    Cette façon de traiter à chaud d’un mal complexe et profond est dangereuse. Elle n’apporte aucune explication valable, pas plus qu’elle n’offre de réponse concrète au mal. Pire, elle revient à brosser dans le sens du poil ceux qui, dans les discussions de fin de repas, voient la France au bord de la guerre civile. Et soutiennent sans ciller que tout ça ma petite dame, c’est la faute aux étrangers et à leurs fils, qui ne veulent pas s’intégrer. Ce ne sont pourtant pas les « vraies » enquêtes qui manquent (1). Lisons-les et tournons sept fois la langue dans la bouche avant de laisser filer des arguments dignes du café du commerce.

    On comprendra alors que la question n’est pas de tisser un lien improbable entre l’origine ethnique des habitants de banlieue et le désordre qui y règne parfois. La question n’est pas de changer la couleur de la cage d’escalier. Le problème, encore plus profond que le mal des banlieues, c’est que la société française a rejeté à ses frontières une partie d’elle-même. Et qu’elle n’a pas réellement envie d’en entendre parler. Parce que la misère n’intéresse personne et parce que, malheureusement, il n’existe pas de remède miracle.

    Même à supposer que l’on détruise des barres de béton pour les remplacer par des lotissements agrémentés de jardinets, rien ne changera. Avec ou sans jardinet, qui voudrait vivre parqué dans un quartier déserté par les commerces et par les services de l’administration ? Qui supporterait de vivre dans une rue où le chômage touche un actif sur trois ? Que les salariés bien portants qui accepteraient cette vie lèvent le doigt !

    CV anonyme

    La seule piste à suivre, c’est celle du « vrai mélange ». Bonne nouvelle : nous sommes tous concernés. Les municipalités, tout d’abord. La loi impose aux communes de construire 20% de logements sociaux. Certaines, souvent les plus riches, préfèrent sortir le carnet de chèque. On est bien mieux entre gens du même monde... Que ces communes assument leur part d’intégration. Qu’on mette autant de soin (et de budget) à retaper les banlieues, qu’à enjoliver les centres de nos villes. Ainsi, rêvons un instant, les riches iront vivre chez les pauvres et inversement.

    Les entreprises, ensuite. Que les candidatures à l’embauche se fassent sur la base du CV anonyme. Une boîte choisit un salarié pour ses compétences. Pas pour son teint blanc-bec ou pour la consonance de son nom de famille. Qu’on aille faire un tour du côté des grands cabinets de recrutement, dont certains clients demandent expressément - sans jamais l’écrire - qu’ils « trient » les candidats à un poste en fonction de leurs origines ethniques. Que les centres d’appels téléphoniques basés en Afrique ou au Maghreb assument leur situation géographique. Et qu’on leur interdise de demander à Oumar ou à Bibata de se travestir en « Pascal » ou « Stéphanie », quand ils appellent des clients français.

    Chacun d’entre nous, enfin. Qu’on en finisse avec ce racisme ordinaire, qui nous ferait construire des mosquées à vingt kilomètres des centres-villes, au nom des places de stationnement et de la tranquillité du petit commerce... Ce qu’il faut à la France, c’est accepter enfin la différence et vivre avec elle au quotidien, dans les immeubles, dans la rue, à l’école et dans les entreprises.

    (1) Deux livres à revers des idées reçues :
    -  Laurent Mucchielli. Violences et insécurité. Fantasmes et réalités dans le débat français. La Découverte, 2001.
    -  Michel Palioux, Stéphane Beaud. Violences urbaines, violence sociale. Fayard, 2003.

    21.11 à 01h10 - Répondre - Alerter
    • Votre analyse me semble plutôt juste. Cependant, à mon sens, le "mal des banlieues" est plus un problème économique et social qu’un problème de discrimination raciale. Il serait faux de penser que les immigrés et leurs enfants français sont exilés dans les banlieues parce qu’ils ont une couleur de peau différente de la plupart des autres français. D’ailleurs, il y a plus de "blancs" qui vivent dans les cités que des personnes d’origines africaines ou nord-africaines. Ce qui est sûr par contre c’est que ces endroits abritent les plus pauvres, les plus désocialisés et les plus démunis devant l’inneficacité de notre modèle social et économique. Il parait donc presque naturel que la situation y soit explosive. Il parait même abbérant que l’on continue de "parker" les gens de cette façon depuis des décennies.

      Vous parlez de "mélange" et sur ce point je suis absolument d’accord. Les 20% logements sociaux ? à mon avis c’est de la poudre de perlinpinpin car on continuera de construire ces immeubles dans les faubourgs des communes et non dans les villes. J’ai toujours pensé qu’au lieu de construire ces ensembles de HLM aux portes de nos villes, une solution plus efficace, plus juste, plus rapide et plus intégrante était de taxer les promoteurs immobiliers non en argent mais en appartements. L’Etat réquisitionnerait un certain nombre d’appartements dans chaque nouvel immeuble construit en France et ces appartements deviendraient logements sociaux sans que les voisins soient d’ailleurs forcément au courant. Cette solution permettrait de complètement mixer les populations et sans doute de mieux intégrer les personnes dans la société civile. L’autre avantage de ce genre de politique est que tout en mélangeant la popuplation on évite les effets de regroupement qui peuvent mener au développement des mafias et des commerces illicites.

      Le problème des discriminations ? Je ne pense pas qu’il sera réglé par des CV anonymes ... sinon pourquoi ne pas aussi conseiller à Mohammed de se blanchir la peau avant de venir à un entretien ? Cette idée me fait penser aux juifs qui étaient obligés d"angliciser" leur nom une fois arrivés aux états-unis ou aux chinois qui cherchent toujours à prendre un prénom américain. Il n’y a aucune honte à s’appeler par son prénom d’origine, quelqu’en soit la consonnance. Ce qui est honteux ce sont les réticences des recruteurs, c’est leur comportement à eux qu’il faut donc changer, pas celui des jeunes d’origine étrangère.

      Je reviens à me première idée (celle des appartements réquisitionnés), on peut espérer qu’avec le temps, en vivant dans les mêmes immeubles, sur les mêmes palliers, les français s’habituent à ces noms "étrangers" et finissent par ne plus s’en occuper. C’est aussi une idée pour combattre le racisme sur le long terme. La bonne intégration, ce n’est pas seulement demander aux immigrés et à leur enfants français de devenir de parfaits petits français (concept qui n’a d’ailleurs pas de sens), c’est aussi demander à ces soit-disants "bons petits français" de s’habituer et d’accepter les différentes couleurs de la France.

      Je rajouterai que je ne suis pas opposé au concept très polémique de "discrimination positive" même si celui-ci ébranle les vieux concepts de notre République. On le fait déjà pour les femmes (la parité dans les partis politiques), les handicapés (les quotas dans les entreprises) et déjà à titre expérimental pour certains jeunes des banlieues dans les grandes écoles. Et tous ces exemples semblent être bien acceptés. Le concept de quota est certes très choquant en lui-même mais c’est une façon de mieux intégrer les gens, alors pourquoi ne pas essayer à petite dose ?

      21.11 à 19h03 - Répondre - Alerter
      • Je ne vois pas comment il est possible d’affirmer "qu’il y a plus de blancs qui vivent dans les cités que des personnes d’origines africaines ou nord-africaines" sachant que les statistiques ethniques sont interdites en France. Sur quoi vous appuyez-vous ?
        En tout cas, ce n’est pas en trois mois de couvre-feu (pansement sécuritaire sur une jambe de bois sociale) que l’on règlera un problème séculaire : de nos faubourg moyen-âgeux en passant par la ceinture rouge des années 50 jusqu’à nos banlieux d’aujourd’hui, la ville a toujours connu une tendance naturelle au rejet en périphérie de la misère ce qui s’est immanquablement traduit par des poussées de fièvres sociales. La fièvre d’aujourd’hui n’est qu’un avatar supplémentaire de la géographie sociale de la ville. Certes, les politiques de la ville seules n’y peuvent pas grand’chose et je suis d’accord pour dire que ce n’est pas en détruisant des barres pour construire des jardinets à la place que l’on règlera les problèmes de fonds. Pour autant, la réhabilitation des quartiers est une étape nécessaire pour que leurs habitants n’aient pas le sentiment d’être systématiquement les "laissés pour compte" de la société. Cette première étape doit assurément s’accompagner d’une réelle politique de mixité sociale. Mais la mixité sociale ne se décrète pas. Elle s’apprend. L’enjeux est donc bien éducatif. C’est aux générations montantes d’apprendre, ou mieux de se frotter, à la mixité sociale à l’école, au collège, au lycée et à l’université ou dans les grandes écoles. A la suite, la mixité sociale dans le centre de nos villes et dans nos entreprises devrait être naturelle. Mais pour cela, il conviendrait de commençcer par arrêter de délivrer des dérogations à la carte scolaire pour que le petit dernier aille faire ses études dans le meilleur collège puis lycée du centre de la ville et non dans le lycée de ZEP et accepter la présence de logements sociaux dans les centres de nos villes sans faire de recours systèmatique à la justice pour annuler des permis de construire de logements sociaux sous des prétextes fallacieux mais dont l’objectif est bien de ne pas se retrouver avec un "HLM" à côté de chez soi.

        23.11 à 13h19 - Répondre - Alerter
      • Je ne crois pas que ce soit la majorité des "petits français" qui refuse de vivre avec les français (d’origine étrangère) et leur famille.
        Non, la France d’en bas a accepté bon gré mal gré de partager avec eux et depuis pas mal de temps, son cadre de vie et son quotidien, le tissu économique et social local en est la preuve.
        Bien sûr, on peut toujours trouver des exceptions.

        Et c’est sur ce point où il faut être vigilant. Arrêtons de culpabiliser en prenant à notre compte les amalgames faits par une classe d’en-haut et pas seulement française : "les français sont racistes, égoïstes et ont peur de perdre leurs acquis !". Quelle blague ! Regardons avec nos yeux et un sens critique hors de nos frontières, c’est riche d’enseignements.

        Nous faisons le jeu d’une classe riche, qui domine non seulement l’économie mais également une bonne partie des médias, et distille chaque jour l’idée que les problèmes viennent des autres et s’éxonère ainsi de toute responsabilité.
        Elle se fait oublier pour mieux garder le pouvoir et sa richesse, et échapper à la vindicte populaire.

        24.11 à 12h18 - Répondre - Alerter
        • Effectivement, il ne s’agit pas de croire que la France d’en bas ne se mélange pas. Elle a même certainement une faculté à se mélanger - de gré ou de force, comme vous le dites - supérieure à celle des élites qui vivent en vase clos.

          Pour autant, il semble évident que le racisme rampant est une réalité française et que certains discours sécuritaires encouragent les raisonnements simplistes.

          Et puis regardons la réalité en face : il s’agit surtout de malanger les riches etles pauvres plutôt que de mélanger des personnes originaires d’etnies différentes. Blanc ou de couleur, je suis certain qu’un smicard ne serait pas forcément bien reçu dans certains beaux quartiers parisiens. La clé est pourtant là : les riches et les pauvres, tout le monde ensemble. Les ghettos français ne sont pas ethniques, ils sont financiers.

          25.11 à 16h15 - Répondre - Alerter
      • J’aime bien l’idée des appartement réquisitionnés, puisque, applicable ou pas, elle paraît pointer une vraie difficulté. Il semblerait en effet que brandir le chiffre de 20% de logement sociaux, en dépit des bonnes intentions évidentes, comporte peut-être une part de leurre, puisque cela n’évite pas nécessairement la ségrégation par quartiers.

        A cet égard, je voudrais simplement signaler à la curiosité générale un numéro de la revue Esprit d’octobre 2005, opportunément consacré à "la politique de la ville" et plein d’analyses sociologiques et urbanistiques. L’idée-force de son directeur Olivier Mongin, qui sort un livre sur le sujet, est qu’après 20 ans de politique de la ville menée dans un même univers conceptuel, il serait peut-etre temps de tirer le bilan de son échec relatif, en substituant notamment l’exigence de "mobilité" à celle de "mixité spatiale" (puisque l’expérience démontre que l’on peut vivre très proches les uns des autres et se protéger par des hauts murs ou des barrières invisibles). Cela passerait alors par une redéfiniton des "quartiers", mieux individualisés et mieux connectés les uns aux autres dans une interdépendance concrète. N’étant pas de la partie, je ne m’aventurerai pas au-delà, mais on voit bien le genre de direction que peut prendre la politique urbaine au-delà de l’obsession statistique et du mythe, si commode souvent, de la "mixité sociale", qui pourrait bien empêcher de penser les problèmes de façon plus précise et plus juste.

        De toute façon, il y a tellement eu de réflexions à l’emporte-pièce ces derniers temps qu’il faut sans doute se garder de généraliser, et réfléchir plutôt à la pluralité des causes qui ont pu aboutir à ce désastre.

        1er.12 à 14h25 - Répondre - Alerter
        • Je rajouterai deux commentaires par rapport à mon idée de réquisitionner les appartements neufs plutôt que de construire de nouveaux logements sociaux :

          - cela évitera sans doute les corruptions liées au marché de construction publique, puisque marché il n’y aurait plus dans ce cas là.

          - le deuxième commentaire n’est pas une critique de mes propres idées mais un prolongement : aucune solution ne réglera le problème d’un seul coût de baguette et dans l’urgence, la mixité sociale doit pouvoir se faire dès l’école, car l’autre ghetto derrière les barres d’immeubles, c’est l’école et cette fameuse carte scolaire qui oblige les habitants d’un même quartier à envoyer leurs enfants dans lâ même école. Il serait peut-être une bonne idée d’inverser la carte scolaire et justement faire en sorte que les élèves de plusieurs quartier puissent se retrouver dans les même écoles. Cela suppose bien entendu un grande réflection en terme de coûts (transports notamment) mais pourrait être une voie de recherche

          3.12 à 16h24 - Répondre - Alerter
    • Il est dommage de constater que chaque analyse ou réflexion, aussi pertinente soit-elle, ne fait qu’aborder le problème sous un angle de vue orienté : humanisme, complaisance, "politiquement correct" voire sécuritaire.
      A mon tour, plutôt qu’un avis, je préfère parler d’éléments de réponse car forcément influencé par mon milieu social d’origine, mon éducation et mon métier.
      - il y a des éléments concrets connus et d’autres plus ou moins évidents : une urbanisation forcenée pour répondre au "boom" économique des années 60 et ses besoins de main d’œuvre, avec une immigration massive incontrôlée et mal accueillie (il a fallu attendre le début des années 70 pour imposer un hébergement décent pour les travailleurs étrangers), pas de moyens pour l’alphabétisation et l’acclimatation des étrangers puis de leur famille, la concentration des rapatriés également mal accueillis, les C.E.S. concentrant les problèmes, l’enseignement déstabilisé par mai 68 où il est plus important de parler politique que pédagogie, des services sociaux peu réactifs et souvent laxistes, une justice et des services publics qui n’ont pas voulu s’engager assez tôt dans la lutte contre la toxicomanie, des services de police peu implantés dans ces nouveaux quartiers ; des élus complaisants mais également absents des quartiers sensibles...
      - l’aveuglement des relais d’opinion bien pensant prompts à rendre la "société" responsable de tous les maux avant de bien s’enfermer dans leurs quartiers chics.
      - un monde politique longtemps frileux et plus préoccupé de ses "petites affaires" que de prendre en compte les problèmes sociaux : d’un côté on démontre que le niveau scolaire n’a jamais été aussi bon et de l’autre on s’inquiète enfin de l’illettrisme. Cherchez l’erreur ! L’insécurité qui n’est prise en compte que lorsque les scores électoraux du F.N. deviennent préoccupants. Une population qui augmente et le nombre de délinquants qui devrait diminuer spontanément !! A mettre en relation avec la récidive : la durée des peines exécutées diminue faute de places de prison ou de moyens de substitution efficaces ; aucune politique sérieuse d’accompagnement des délinquants majeurs ou mineurs, un nombre de magistrats insuffisant, des procédures de plus en plus complexes...
      Un monde des affaires qui tolère des comportements amoraux au prétexte de la rentabilité ; de gros fraudeurs moins punis ou poursuivis que les petits délinquants...
      Et ce résumé est bien incomplet.

      Maintenant, croire qu’après plus de 30 ans de laissez-faire les solutions sont simples est un nouvel aveuglement.
      La mixité est une idée séduisante : je mets ses partisans au défi de cohabiter plusieurs mois sur le même palier qu’une famille "à problèmes".
      Les mêmes partisans de la mixité scolaire accepteraient-ils de laisser leurs enfants dans une classe en difficulté s’ils ont une autre possibilité ?
      La mixité ne peut fonctionner que si l’on se donne les moyens d’éloigner les perturbateurs.
      Quand va-t-on admettre qu’il existe des différences ? Que les belles âmes se promènent en soirée dans les quartiers sensibles, dans les prisons, dans les hôpitaux, qu’elles passent quelques jours dans les salles d’audience de la Petite Couronne.
      Il y aura toujours des malhonnêtes qu’il faut sanctionner. Il y aura toujours des individus asociaux pour de multiples raisons : facultés limitées, faiblesse de caractère, toxicomanie, alcoolisme, etc.
      Oui, il faut lutter contre les effets mais vouloir ignorer les causes est une suprême hypocrisie. Un ascenseur dégradé ne montre pas un manque d’entretien, cela cache d’abord un individu irrespectueux des autres ; derrière un véhicule incendié il y a un incendiaire..... Avant même l’immense saccage de ces dernières semaines, combien d’immeubles, d’écoles, de commerces ont été saccagés petit à petit mobilisant les moyens disponibles pour réparer plutôt qu’améliorer ?
      Alors, plutôt qu’un dialogue médiatique avec des casseurs déjà en passe d’être oublié, à quand un vrai débat, une vraie réflexion avec les plus de 95% d’habitants des banlieues qui dorment la nuit, ne dealent pas, ne cassent pas, n’incendient pas ?
      Quand les activités sportives ou éducatives seront-elles accessibles aux familles même les plus modestes ? Pourquoi verser des allocations ou des aides qui payent antennes satellites et téléphones portables plutôt que rendre gratuites les cantines scolaires, les transports publics, les adhésions aux associations, une bibliothèque de base pour chaque famille ?
      Pourquoi ne pas verser des primes récompensant l’alphabétisation, l’assiduité scolaire, les résultats scolaires ?
      Alors dans 30 ans, nous aurons une population encore plus importante donc plus de délinquants et de casseurs qu’aujourd’hui mais la population des banlieues pourra être aussi transparente dans le paysage social que le sont devenus les immigrés italiens et polonais des cités ouvrières des années 1920, c’est-à-dire intégrés.
      Au fait, personne n’a évoqué la population immigrée la plus importante de France : les Portugais.

      17.12 à 01h06 - Répondre - Alerter
      • Bonjour à tous,

        Les annonces du gouvernement n’ont servi à rien. La mixité sociale est en train d’en prendre un coup... je rappelle ici que chaque commune est tenue, depuis la loi SRU, de construire au moins 20% de logements sociaux.
        Dans le cadre du projet de loi Borloo sur le logement, la commission des finances a examiné et adopté un certain nombre d’amendements dont celui-ci :
        La comptabilisation des 20% ne se fera plus sur le territoire de la commune mais sur l’ensemble de la communauté d’agglomération essentiellement urbaine. Ceci evitera certainement aux communes "riches" de respecter leurs obligations en matière de logement social en s’appuyant sur les communes moins socialement favorisées qui disposent de taux de logements sociaux bien supérieurs aux 20%. Certainement, une façon de ne pas mélanger les torchons avec les serviettes... Scandaleux.

        22.12 à 07h42 - Répondre - Alerter
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