D’après la première Évaluation européenne pour l’azote (ENA), qui a mobilisé plus de 200 chercheurs de 21 pays, ce coût pourrait même atteindre 320 milliards d’euros. Cette fourchette large comprend les effets sur la santé humaine (plus de 10 millions d’Européens sont exposés à des niveaux d’azote dans l’eau dépassant les seuils réglementaires, avec un risque de cancer accru s’ils la boivent régulièrement), la perte de biodiversité de plus de 10 % dans deux tiers des forêts européennes, les phénomènes d’algues vertes le long des côtes bretonnes, en mer du Nord, Adriatique et Baltique...
Ce coût représente plus du double des bénéfices apportés à l’agriculture européenne, principale émettrice. L’invention des engrais azotés au début du XXe siècle a révolutionné le rendement des cultures mais parallèlement, l’azote dans l’environnement a été multiplié par deux au plan mondial, et par plus de trois en Europe. Les chercheurs préconisent une utilisation plus efficace des engrais minéraux et organiques (fumiers, lisiers, composts ...) et une consommation modérée de viande.
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