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1-02-2011
Mots clés
Finance
Sécurité
Climat
Europe
Chronique

Les « carbonsters » ont de beaux jours devant eux

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Les « carbonsters » ont de beaux jours devant eux
(Crédit photo : Nathan Eal / Flickr)
 
Les gansters ont investi le marché carbone, principal instrument de l'Union européenne dans la lutte contre le réchauffement climatique. Saura-t-elle endiguer les fraudes qui se multiplient ?
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Ce texte, publié en décembre 2010, est extrait du dernier numéro de la Lettre d’information L’Usine à GES, spécialisée sur le changement climatique. Confrontée depuis à de nouvelles fraudes, l’Union européenne a totalement verrouillé son marché du carbone le 19 janvier 2011 afin de sécuriser les système nationaux. Sa réouverture est attendue dans le courant de la semaine.

L’information n’a pas fait la une, mais elle est édifiante. Le 18 décembre, Interfax-Ukraine annonçait l’arrestation de Heorhiy Filipchuk. L’ancien ministre ukrainien de l’Environnement est suspecté d’avoir détourné, avec l’ancienne Premier ministre Ioulia Timochenko, la recette de la vente de crédits d’émission ukrainiens, soit 300 millions de dollars. De son côté, l’ancienne égérie de la révolution orange a interdiction de quitter Kiev. En Europe occidentale, les arrestations de fraudeurs sur les marchés du carbone se multiplient. Près de deux ans après la découverte des premières arnaques à la TVA, de nouvelles affaires continuent d’émerger, telle la Camorra du jeudi.

La criminalité carbone n’est pas une plaisanterie. Douaniers et policiers évaluent à au moins 5 milliards d’euros l’ampleur de la fraude à la TVA des quotas (Lire L’Usine à GES n°58-62). Auxquels il faut jouter le butin des hackers ayant fourgué des quotas volés sur des registres mal sécurisés. Sans oublier les recettes frauduleuses d’États, comme la Hongrie, ayant vendu deux fois les mêmes crédits. Sur certains marchés, estime Europol, 90 % des échanges seraient purement et simplement bidons.

Surprise ! : les gendarmes des bourses ne sont pas pressés de sécuriser les marchés du CO2. En France, il a fallu attendre le 10 décembre pour que l’Autorité des marchés financiers et la Commission de régulation de l’énergie signent un accord de coopération pour renforcer la surveillance des marchés de l’énergie et du CO2. L’Union européenne pourrait faire de même mais pas avant… décembre 2011.

Le temps travaille-t-il vraiment pour les chasseurs d’European Trade Frauds, pour reprendre le jargon d’Europol ? Pas sûr… Dans un récent rapport, l’Office européen de police estime que le marché communautaire de quotas et la séquestration du carbone pourraient devenir des cibles de choix pour les mafiosi du continent.

Pour accroître l’additionnalité des marchés carbone, remplir les caisses des États et lutter contre le « carbon crime », il serait temps de s’en occuper.

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Rédacteur en chef de L’Usine à GES

1 commentaire
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  • Anonyme : Hmm...

    Cet article mériterait d’être beaucoup plus didactique sur les mécanismes mis en oeuvre dans cette fraude.

    6.02 à 01h39 - Répondre - Alerter
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