140 $

Le 10 décembre 2003, les laboratoires pharmaceutiques GlaxoSmithKline (GSK) et Boerhinger Ingelheim (BI), ont accepté que quatre "génériqueurs" produisent et commercialisent en Afrique du Sud, des copies de leurs traitements antirétroviraux contre le sida (AZT, lamivudine et nevirapine). GSK et BI ne toucheront que 5% de royalties sur les ventes de ces copies, contre 30% initialement prévus. Conséquence, les tri-thérapies vont enfin devenir abordables, au prix de 140 dollars par an, dans un pays comptant 5 millions de malades du sida. Mieux, GSK et BI acceptent que ces génériques soient exportés aux mêmes conditions dans les 47 pays d’Afrique sub-saharienne. "C’est un immense espoir, mais cette décision n’a rien d’altruiste", souligne German Velasquez, coordinateur de la campagne d’accès aux traitements de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). En fait, cet accord permet à GSK et BI d’échapper à un procès très risqué : des activistes les accusaient en effet d’être responsables de la mort de malades du sida, incapables de se soigner en raison du prix trop élevé des traitements.