« Dans le passé, lorsque les gouvernements voulaient savoir quel était l’impact de la dégradation de l’environnement, les chercheurs répondaient souvent par un emphatique mais imprécis : “beaucoup !” », raconte John Dixon, économiste de l’environnement à la Banque mondiale, dans le prologue d’un rapport de l’institution publié récemment. Heureusement, aujourd’hui, les politiques peuvent s’appuyer sur des chiffres concrets… mais assez inquiétants. Ainsi, d’après le document qui s’est penché sur les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, la pollution leur coûte au moins 2,1% de la richesse créée chaque année.
Et c’est l’Iran qui paye le fort tribut avec 7,4% du PIB. En cause : la déforestation et de la mauvaise gestion de l’eau. Mais au Caire, c’est la pollution de l’air, au Liban les conflits et leur lot de dégâts, en Algérie la dégradation des sols… Pour la seule année 2000, le problème de l’eau avait coûté 580 millions de dollars (435 millions d’euros) au Maroc. Raison pour laquelle le pays s’est ainsi lancé dans une politique ambitieuse de développement de l’assainissement, de dépollution et de maîtrise de la ressource.
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