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3-12-2010
Mots clés
Géopolitique
Climat
Monde

WikiLeaks fait fuir les négociations climatiques

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WikiLeaks fait fuir les négociations climatiques
(Crédit photo : White House)
 
Non, les quelque 600 câbles diplomatiques dévoilés par le site américain ne sont pas que rumeurs et petites piques sur les grands de ce monde. Sur les discussions autour du climat avant Copenhague, on en apprend de belles.
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A force de fouiller dans les centaines de documents diplomatiques révélés par WikiLeaks, il était évident que la question climatique apparaîtrait. C’est le New York Times qui s’y est collé le premier, en relayant un article de Climate Wire. Et on apprend quelques trucs assez croustillants.

En novembre 2009, à quelques semaines de la conférence de Copenhague, un câble de l’ambassadeur américain à Paris relatait le scepticisme français vis-à-vis des propositions américaines, et notamment celle de réduire de 17% les émissions de gaz à effet de serre, mais calculées non pas par rapport à 1990 (année de référence pour le protocole de Kyoto), mais par rapport à 2005. Selon l’ambassadeur, les officiels français étaient partagés sur la réponse à apporter à cette maigre proposition. Borloo, alors ministre du toutim écologique, avait été critique, mais rapidement démenti par des huiles du ministère des Affaires étrangères, qui mettaient l’accent sur les efforts à obtenir de la Chine et l’Inde, sans doute pour éviter de fâcher Hillary Clinton. Face aux doutes français, Washington avait tenté d’expliquer que les lois américaines sont bien appliquées, notamment au travers de la loi sur l’air. Une manière de dire que la loi sur le climat n’était pas forcément nécessaire pour que les Etats-Unis évoluent sur le dossier climatique.

L’Allemagne avait aussi baissé la garde avant le sommet de Copenhague, selon les documents étudiés par Climate Wire. Alors que Clinton se rendait à Berlin pour commémorer le XXe anniversaire de la chute du Mur, l’ambassade américaine informait Washington de la volonté allemande d’un fort leadership américain à Copenhague, et d’un consensus occidental face aux pays émergents, Chine et Inde en tête. « L’Allemagne a commencé à évoquer le Sommet comme une étape dans un processus plus large – un cadre juridique contraignant – et semble préparer l’opinion publique à une issue moins ambitieuse », explique le document mentionné par le New York Times.

Mais le plus intéressant est sans doute ailleurs. Car Washington semble avoir lourdement pesé sur l’Arabie Saoudite, pour qu’elle cesse de faire de l’obstruction dans les négociations sur le climat. Apparemment, le pays tentait d’obtenir le droit de bénéficier du fonds d’adaptation – prévu pour les pays pauvres – parce que la montée des océans menace des puits de pétrole offshore…

« Vous avez la possibilité d’éviter un clash, avait écrit l’ambassadeur US à Hillary Clinton avant une visite dans le royaume pétrolier. Les officiels saoudiens sont inquiets parce qu’un traité sur le changement climatique pourrait réduire les revenus du pays (et les leurs ?, ndlr) au moment où ils doivent faire face à d’importantes dépenses pour diversifier leur économie. Le roi ne veut pas que l’Arabie Saoudite ait le méchant rôle, tout particulièrement sur les questions environnementales. » Un autre mémo précise que « les Etats-Unis ont pressé l’Arabie Saoudite pour qu’elle adresse un engagement formel aux Nations unies à accepter le Pacte climatique [de Copenhague]. »

Quelques mois avant le sommet, les diplomates américains avaient été sollicités pour évaluer la position des uns et des autres. Par exemple pour tenter de comprendre la perception qu’ont les autres pays de la position américaine dans les négociations environnementales. Mais aussi de vérifier si les pays respectent vraiment les politiques qu’ils ont mises en place, histoire d’avoir des arguments à opposer aux beaux parleurs.

Cet article a été à l’origine publié sur le blog de Denis Delbecq, Effets de Terre

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  • Il ne suffit pas de savoir si oui ou non les fuites de la valise diplomatiques relatées par Assange parlent d’environnement ou pas. Il aurait fallu comparer le phénomène des fuites scientifiques de l’année 2009 à Copenhague avec celle dite du wiki. C’est à Copenhague que le mouvement a commence avec des mails scientifiques. C’est dans le domaine de l’environnement que l’usage parrallèle par l’internet de la version officielle commencé. On remarque alors ques les fuites ont eu des effets contraires. Les bien pensants qui condamnent aujourdh’ui Assange ont été les premiers à se précipiter sur les couriers de l"université d’east anglia parce qu’a ce moment là ça rendait service à tous les négateurs du climat. On voit bien que de 2009 a 2O1O il y a deux poids deux mesures qu’on appuie les fuites quand elles servent le nationalisme au depend des travaux du GIEC, puis qu’on tente des les condamner maintenant que tout le monde est en train de rigoler des hontes de la diplomatie américaine.
    Les conséquences du travail de Assange sur les problemes ecologiques sont bien plus importantes qu’elles ne le paraissent. La diplomatie et l’ecologie sont tenues par un meme chapiteau qui s’appelle l’ONU. Le travail des diplomates américains déja mauvais dans les relations bilatérales des USA, est encore pire dans le multilateralisme de l’ONU. Ce n’est pas une nouveauté. Du temps de Bush la diplomatie onusienne etait incarnée par un personnage universellement hai du nom de Boulton. Mais il est evident que la mauvaise gouvernance du monde par l’ONU allant vers un délitement complet c’est comme le soutienMeleze-formation depuis sa creation vers une refondation constitutionnelle de l’ONU qu’il faut aller. C’est une vérité qui s’applique évidemment à la conférence de Cancun. Et pour faire une réforme constitutionnelle à partir de ce moment unique il faudrait que comme en 1789 les delegués refusent de se disperser aussi longtemps qu’un nouvel ordre mondial n’aura pas été trouvé.

    4.12 à 23h47 - Répondre - Alerter
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