C’est ce que l’on appelle l’ « effet dalaï-lama ». La punition réservée par Pékin aux chefs d’Etat qui se risquent à rencontrer le chef spirituel tibétain est quantifiable : -12,5% sur les exportations vers la Chine pendant deux ans. En examinant les échanges commerciaux entre l’Empire du milieu et 159 pays entre 1991 et 2008, des chercheurs de l’université de Göttingen en Allemagne ont dégagé cette tendance, apparue depuis l’arrivée du président Hu Jintao au pouvoir en 2002. Secteurs les plus touchés : la machinerie et les équipements destinés au transport – l’aéronautique notamment. En 2009, deux délégations chinoises ont ainsi annulé leurs visites en France après une rencontre entre le président Sarkozy et le chef religieux. « Sa sainteté n’a aucune intention de faire du tort aux pays qu’elle visite », a précisé le secrétaire du dalaï-lama. Heureusement le châtiment semble s’estomper, soulignent les chercheurs, au bout de deux ans. Pas si rancunière la Chine ? A moins qu’elle ne puisse se passer trop longtemps de l’importation de certains produits.
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