Vous avez amélioré l’isolation de votre maison ? Installé une chaudière plus performante ou des panneaux solaires ? Vous avez donc droit à un crédit d’impôt développement durable, comme les propriétaires de 4,2 millions de logements entre 2005 et 2008 en France. « Ce dispositif est monté rapidement en puissance avec un million de nouveaux logements concernés par an », indique une étude de Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) et du ministère du Développement durable. Mais cette niche verte se prépare à des heures plus tristes : elle n’échappera pas à un coup de rabot gouvernemental de 10% à partir de janvier 2011.
L’étude ne permet pas de savoir quelles économies – factures de chauffage et émissions de CO2 – ont permis ces 7,8 milliards d’euros de subventions en quatre ans mais le crédit d’impôt a majoritairement touché les logements construits avant 1975. Ça tombe bien : c’était « justement la cible de ce dispositif car ils ont généralement une isolation et une efficacité thermiques moins bonne », se félicite les auteurs de l’étude.
En revanche, le coup de pouce de l’Etat a surtout servi aux propriétaires les plus aisés : un tiers de la somme totale a bénéficié aux 20% les plus riches, contre 6% pour les 20% les plus pauvres. « Ces écarts de recours au crédit d’impôt reflètent notamment des différences d’accession à la propriété », d’après l’étude. Une question reste donc posée : quel accès à la rénovation énergétique pour les locataires et les plus démunis ?
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