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Le déficit américain est un puits sans fond...

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Les Etats-Unis cultivent les paradoxes. Principal moteur de la croissance de l'économie mondiale, ils sont aussi la source de ses déséquilibres en raison d'une dette considérable. Il était une fois le déficit courant américain...
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Comprendre le déficit courant des Etats-Unis - estimé à près de 170 milliards de dollars - revient à mettre le doigt sur deux déséquilibres. Le premier - commercial - naît d’importations plus fortes que les exportations. Le second - "financier" - est la conséque,ce d’un volume d’investissements plus élevé que celui de l’épargne. Comment l’expliquer ?

Les économistes retiennent trois facteurs principaux. Le budget de l’Etat fédéral des Etats-Unis, les entreprises et les ménages. Ces derniers constituent aujourd’hui la principale source de ce déficit en raison notamment de leur fort endettement "immobilier". Sans entrer dans les détails comptables de ces déséquilibres, deux questions se posent. Ce déficit courant est-il grave et comment le réduire.

Effet boule de neige

Pour n’importe quelle autre économie que celle des Etats-Unis, le creusement du déficit serait logiquement très dangereux. C’est le cas lorsqu’un pays devient si endetté qu’il doit contracter un nouvel emprunt afin de rembourser les intérêts de la dette précédente. Une hypothèse qu’Alexandra Estiot, économiste chez BNP Paribas, balaie immédiatement. "Les Etats-Unis sont la première économie du monde, et leur monnaie est le dollar". Plus de 50 % des échanges mondiaux sont libellés en devise américaine et l’essentiel des réserves financières de l’économie mondiale est actuellement stocké en dollars. En dépit de la forte baisse de cette devise, notamment vis-à-vis de l’euro, il est improbable de voir une révolution dans ce domaine à très court terme.

"Il n’y a pas de danger immédiat au déficit courant américain", tranche ainsi Alexandra Estiot. Selon elle, la situation financière des ménages américains "n’a rien d’alarmant". En revanche, elle pourrait bien le devenir si l’emploi se dégradait, la capacité de remboursement de ces ménages se trouvant alors affaiblie. Pour l’économiste, la situation provoquerait "des faillites personnelles et comme effet boule de neige, l’écroulement du marché immobilier". En résumé, ce déséquilibre actuel (transitoire) deviendrait "très préoccupant" s’il se prolongeait dans le temps.

Les Etats-Unis importent trop de produits... américains

Comment se sortir de ce "trou noir" ? Poussés à consommer via toute une série de mesures dont la baisse d’impôts et la baisse des taux d’intérêts, les ménages américains ont maintenus à flot la croissance depuis 2001 et l’éclatement de la bulle des nouvelles technologies. Ils doivent désormais inverser la tendance et reconstituer leur épargne.

Par ailleurs, les Etats-Unis se doivent de rééquilibrer leur balance commerciale. Exporter davantage, importer moins. Sur le papier, la recette est séduisante. elle est moins évidente dans les faits. Les délocalisations touchent aussi - surtout ? - les Etats-Unis. Il sera bien difficile dans quelques années de trouver sur le sol américain des produits manufacturés made in USA. Les Etats-Unis importent en fait de plus en plus de produits... américains fabriqués à l’étranger.

Alors ce déséquilibre est-il, comme l’indique Vincent Lahuec, économiste au Crédit Agricole un "tonneau des Danaïdes" ? Peut-être. Sans doute même. Le salut est toutefois peut-être déjà en marche. Le dollar baisse et l’euro grimpe (1€ pour 1,30$). Conséquence, mieux vaut acheter américain et délaisser les produits importés. Les économistes restent malgré tout mesurés, ne prévoyant pas de "montée en flèche de la monnaie européenne". Pour Alexandra Estiot, il faut sans doute "faire avec" et regarder les choses du bon côté. Même si les Etats-Unis absorbent une très large part de l’épargne mondiale, l’économiste préfère parler de "trou vert", couleur de l’espoir et... du dollar. Les Etats-Unis, rendant ainsi à l’économie mondiale - via leurs importations - ce qu’ils lui ont emprunté.

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