Selon l’Agence BIO, la France comptait fin juillet près de 3 000 nouvelles exploitations bio par rapport au 31 décembre 2009, soit un rythme de conversion supérieur de 30 % à celui de la même période l’an dernier. « Cette dynamique confirme les résultats de l’année 2009 qui avait déjà vu une hausse de 24 % du nombre d’agriculteurs engagés en bio : 16 400 exploitations au total, soit la plus forte hausse depuis 1999. » se félicite le ministère de l’Ecologie. Pas de doute, le bio continue de gagner du terrain en France.
Quelques bémols cependant :
– L’Agence BIO comptabilise le nombre de nouvelles exploitations et de conversions à l’agriculture biologique, mais on ne sait pas combien de ces nouveaux agriculteurs écolos abandonnent au bout de quelques mois ou années.– Les surfaces bio ne représentaient en France métropolitaine en 2009 que 2,46% de la surface agricole utile (SAU). A ce rythme, impossible d’atteindre l’objectif de 6% en 2012 fixé par le Grenelle de l’Environnement.
– Les prix du bio restent très élevés par rapport au conventionnel. L’été dernier, la fédération Familles rurales a publié son « Observatoire des fruits et légumes » et relevé que le bio restait en moyenne 70% plus cher sur ces denrées alimentaires.
Les importations représentaient encore 38% des produits bio consommés en 2009 dans l’hexagone. Pire, 40% de ces importations concernent des « produits pour lesquels la France a une forte vocation naturelle mais manque de volume », selon un précédent rapport de l’Agence BIO. Pour s’approvisionner en aliments verts, la France importait l’an dernier 25% de son lait, 30% de sa charcuterie ou encore 65% de ses fruits et légumes labellisés.
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