Pour qui aime les chiffres, le site de l’Institut national des études démographiques (Ined) est un paradis mathématique. Taux de natalité, de mortalité, espérance de vie, PNB par habitant, autant de données livrées en libre accès pour tous les pays du monde. Mais les démographes se révèlent également de fins observateurs de la société. Les publications de l’Ined en témoignent, tout comme leur mensuel Populations et sociétés dont les 408 numéros (le premier est daté de mars 1968...) sont téléchargeables en PDF. L’édition intitulée Cinq idées reçues sur l’immigration (janvier 2004) donne un grand coup de pied dans des affirmations telles que "la France serait un pays d’immigration massive", "Indénombrable, l’immigration irrégulière serait innombrable" ou "accueillir l’immigration, c’est accueillir la misère du monde". Quant au numéro consacré à la retraite (mai 2004), il révèle que les femmes retraitées reçoivent une pension en moyenne inférieure de 44% à celle des hommes. Un phénomène qui s’explique en grande partie par le développement du temps partiel - contraint - chez les femmes ces vingt dernières années. Qui a dit que la neutralité scientifique était incompatible avec un quelconque engagement ?
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