Dans un rapport de 36 pages publié le 27 septembre, le CNAS (Center for a New American Security) insiste sur la nécessité pour le Département de la défense (DOD) de préparer l’après-pétrole. L’enjeu : rouler propre d’ici à 40 ans et convertir progressivement l’ensemble des véhicules de l’armée américaine aux carburants alternatifs.
Cet avertissement se fonde sur des considérations économiques (et bien entendu géopolitiques) plutôt qu’écologiques. Les auteurs du rapport expliquent que d’ici à 50 ans les ressources en pétrole seront vraisemblablement épuisées. Et constatent notamment que la volatilité du prix du pétrole a un impact considérable sur le budget de la Défense, chaque hausse de 1 dollar du baril d’or noir coûtant au DOD jusqu’à 130 millions de dollars supplémentaires (95 millions d’euros).
La transition vers une armée qui ne dépend pas du pétrole sera « très difficile » reconnaît volontiers le CNAS. Le centre note cependant que le département de la Défense a déjà prouvé qu’il pouvait effectuer de telles métamorphoses. La preuve ? L’énergie nucléaire qui propulse aujourd’hui ses navires de guerre. Autrefois, ceux-là carburaient au charbon puis au pétrole.
Ce document du CNAS intervient après la publication d’un rapport du département d’analyse du futur de l’armée allemande. Il confirme que les états majors vont bientôt devoir se mettre sur le pied de guerre pour affronter les effets déstabilisateurs du pic pétrolier sur l’économie et la paix dans le monde.
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