Après quatre mois de périple, le Plastiki est arrivé à bon port, à Sydney. Conçu par David de Rothschild (l’un des héritiers de la célèbre famille), ce catamaran fabriqué à partir de plastique recyclé avait un objectif : montrer la valeur intrinsèque d’un matériau trop facilement jeté. « On nous a toujours dit que le plastique était peu cher, sans valeur, peu toxique, facile d’utilisation. Mais en réalité c’est un matériau qui demande beaucoup de ressources pour être fabriqué », a confié David de Rothschild. Et bien réutilisé, il peut être utile encore longtemps. C’est ce qu’a prouvé le trentenaire en emmenant un équipage de dix personnes sur près de 15 000 kilomètres.
Pourvu d’une coque composée de 12500 bouteilles en plastique, le bateau dispose d’un mat fabriqué à partir d’un vieux tuyau en aluminium et est équipé de deux mini-éoliennes et de panneaux solaires. Mais pas question de limiter la carte écolo à l’équipement. Durant le périple, les dix passagers du Plastiki se sont nourris de rations liophylisées et de fruits et légumes issus d’un mini jardin potager installé sur le pont. Pour étancher leur soif, ils ont eu recours à un désalinateur d’eau de mer et pour leurs besoins quotidiens, de toilettes sèches. Pour garder la forme et alimenter le bateau, les habitants du navire étaient aussi invités à pédaler sur des vélos-turbines installés à l’arrière.
Parti de San Francisco en mars, le Plastiki a traversé l’océan Pacifique, faisant escale ça et là dans des îles. Il restera amarré au pied du musée national de la marine nationale à Sydney et sera ouvert au public pendant un mois pour délivrer son message. Et après ? « Nous pourrons recycler le tout », a déclaré David de Rothschild.
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