Le monde à +4°C sur Google Earth

Données scientifiques ou intox ? Revenons à la préoccupation kantienne.
Les prédictions sont ce qu’elles sont et valent ce qu’elles valent : plus long est le temps qui sépare le moment entre la prédiction d’un événement et l’événement lui-même, plus haute est la probabilité d’erreur (il suffit de voir les prédictions météo sur dix jours et de comparer les prédictions à la réalité). La futurologie ou la "predictologie" permettent donc d’inférer des événements probables à très court terme et avec une probabilité d’erreur acceptable, ce qu’on nous présente ici ne fait pas défaut à ces lois scientifiques de l’analyse "a priori". Quant à l’analyse "a posteriori", ou l’experience de l’événement, il faudra attendre d’y être pour la constater.
Que nous apporte donc cette évaluation de "Google Earth" ? Dans un premier temps, c’est évidemment de l’intox ! Pourquoi ? C’est dans l’air du temps de verdir tout les concepts et les analyses. La raison peut être vertueuse : faire prendre conscience de la nécessité de réduire les effets de serre et autres déboires climatiques, mais dans la réalité l’est-elle réellement ? Elle ne peut être vertueuse si elle omet d’expliquer que ce n’est qu’une "projection" de ce que l’on connaît actuellement, restreinte par les données que nous avons aujourd’hui. Ces données peuvent et vont obligatoirement changer (dépassement du "peak oil", déflation mondiale, amenuisement des énergies utilisables, etc), donc le scénario présenté ici est impossible ! C’est ce que l’on appelle de l’intox, que la volonté soit d’informer (très peu raisonnable) ou d’attirer l’attention sur un produit (amoralité)... Il faut cesser de prendre le "vulgo" pour des imbéciles, mais bien informer et éduquer véritablement ! A vous de juger...

16.07 à 15h39 - Répondre - Alerter