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6-07-2010
Mots clés
Agriculture
Chronique

Agriculture durable et biocarburants

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Agriculture durable et biocarburants
 
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Par Charles Vaury, BeCitizen

Certains acteurs ayant rendu les biocarburants responsables de la hausse du coût des matières premières alimentaires, de la déforestation ou de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, l’Union Européenne décide actuellement des critères de durabilité des biocarburants. Pourtant dans le monde de 2008, les biocarburants consommaient moins de 1% de la surface agricole. La question sur la durabilité de la culture des biocarburants est donc importante, mais mérite d’être élargie à l’agriculture alimentaire. Sinon, cela ressemble fort à l’arbre qui cache la forêt.

Pour une approche globale du bilan environnemental de l’agriculture

Pour nourrir 9 milliards de personnes d’ici à 2050, à régime alimentaire égal, la production agricole mondiale devrait être multipliée par 2. Sans compter les besoins agricoles non alimentaires. Cette augmentation de la production ne peut plus se faire à n’importe quel prix environnemental, l’agriculture étant bien plus qu’une simple activité de fabrication de biens. Son impact positif ou négatif sur l’eau et les sols, le climat, ses conséquences sur la santé et les surfaces occupées, en font une composante essentielle de l’environnement et de la croissance. A la fois pour améliorer leurs revenus et leur perception sociale, les agriculteurs de demain construisent une nouvelle révolution verte reposant tout à la fois sur de nouvelles technologies et des critères de durabilité.

Pour l’innovation verte des pratiques agricoles

Une des formes les plus abouties en est l’ « Agriculture Ecologiquement Intensive » : une agriculture qui produit au moins autant que l’agriculture énergétiquement intensive, par l’optimisation du fonctionnement des écosystèmes. Terrena, un groupe coopératif agricole majeur en France, met en place une démarche globale de changement sur l’énergie, la protection des sols, la nutrition et la protection de la plante ; par exemple l’utilisation du Bois Raméal Fragmenté pour limiter le recours à l’irrigation, de hautes technologies satellitaires pour gérer la fertilisation, l’utilisation d’auxiliaires de cultures pour produire sans pesticide ou l’implantation de haies et de plantes filtrantes afin de réguler l’érosion et la pollution. Les « paysans », fins connaisseurs de leurs territoires, mettent en place ces innovations pour garantir leurs marges, tout en restaurant l’environnement.

Pour une évolution guidée des choix alimentaires

D’autant plus qu’en 2011, l’étiquetage carbone des aliments est obligatoire en France, ce qui permettra de mesurer l’impact des choix alimentaires sur l’environnement. Le levier principal pour réduire l’empreinte environnementale de l’alimentation est la consommation de viande. Environ 50% des surfaces céréalières mondiales sont destinées à l’alimentation animale, et produire 1kg de viande de bœuf en nécessite 7 de céréales. Des régimes alimentaires moins carnés libéreraient donc des surfaces agricoles importantes. Le second levier, plus connu, est le choix de produits locaux et de saison…

Pour une revalorisation des surfaces abandonnées

L’homme a défriché pour développer l’agriculture sur tous les territoires. Il a ainsi obtenu des terres riches, souvent abandonnées suite à une exploitation inadaptée. Aujourd’hui, d’après une étude de l’ONU, environ 400 millions d’hectares hier agricoles sont en friche (14 fois la Surface Agricole Utile française), et pourraient être remises en culture. Sous réserve des conditions favorisant des investissements ad hoc, ce sont autant de surfaces agricoles potentielles qui seraient rendues disponibles, sans dégradation supplémentaire d’espaces naturels.

Pour un soutien des démarches innovantes d’autoproduction

Au delà des innovations en cours dans les pays riches, un levier important réside dans l’augmentation de la production locale des pays moins avancés. Aujourd’hui les rendements en Afrique sont inférieurs de plus de 50% aux rendements européens. Ce n’est pas une fatalité. Pour exemple, la jeune société angevine Jardin Tropical Semences développe des kits complets pour le développement de jardins potagers écologiques en Afrique. Ce produit permet une alimentation équilibrée pour 10 personnes sur moins de 60m2 avec 80% d’économie d’eau. Une telle autoproduction agit directement sur le développement de la région. L’environnement peut ainsi devenir un moteur de performance économique et de progrès social au Nord comme au Sud.

Le sujet de la durabilité de l’agriculture dépasse donc largement celui de la culture des biocarburants. Souhaitons que l’Union Européenne prenne ces cinq principes en compte pour bâtir une agriculture durable.

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  • pruneau_44 : Biocarburants

    encore une fois, un article est publié avec le terme "biocarburants".

    afin de préserver la visibilité et la crédibilité des vos articles, il serait impératif d’utiliser le terme d’agrocarburants à la place

    6.07 à 16h04 - Répondre - Alerter
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