Claude Allègre a déjà tenté d’opposer progrès scientifique et écologie, Nicolas Sarkozy agriculture et environnement… Mais aujourd’hui, Claude Allègre pousse son imposture jusqu’à volontairement confondre les termes de fondation et de cartel, l’une au service des droits universels et l’autre à la solde d’intérêts économiques privés (EDF, Schneider Electric, Alstom, Axa, Vivendi ou Veolia Environnement). De fait, son organisation n’est rien d’autre qu’un « fond’actions » dédié à une ingérence économique mondiale sous le vernis de l’écologie.
L’homme n’est pas non plus avare des slogans publicitaires ou de raccourcis abusifs quant aux objectifs de sa pseudo fondation : « la promotion d’actions qui résolvent les problèmes écologiques de la planète tout en créant de la richesse et des emplois ». Est-il nécessaire de rappeler que les entreprises soutenant Claude Allègre exploitent le Niger pour son uranium et se débarrassent des déchets radioactifs dans les fonds marins ou chez nos voisins européens ? Faut-il préciser que trois multinationales se partagent le marché de l’eau et privatisent son accès quand plus d’un milliard de personnes crèvent de soif ? Ou encore, peut-on oublier les investissements dans l’aviation et l’armement quand les législations visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à limiter les ventes d’armes ?
En un mot, « l’écologie productive » de Claude Allègre n’est ni écolo, ni solidaire : elle est fondamentalement polluante et meurtrière. Son « écologie positive » n’est ni sociale ni égalitaire, elle est profondément élitiste et discriminatoire. Conscient de sa proposition, Claude Allègre n’est plus le mammouth de jadis : c’est le crocodile des temps modernes, négociant la disparition de son espèce avec des maroquiniers.
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