Tesla fait vrombir Wall Street

C’est peu dire que le petit monde de l’automobile avait les yeux rivés sur Tesla lors de son entrée en sur Wall Street. Et la start-up californienne qui fabrique des bolides 100% électriques si sexy que George Clooney compte parmi ses adeptes n’a pas déçu ses fans. Alors que le Nasdaq chutait de 3,85%, le constructeur made in Silicon Valley s’est payé le luxe suprême de lever 225 millions de dollars (183 millions d’euros) en cédant 17 millions d’actions, le titre clôturant sur un bond de 40% (à 23,89 dollars – 19,43 euros – alors que le prix initial était de 17 dollars –13,82 euros).

Les leçons de ce succès pour Tesla, société qui n’a vendu après tout qu’un millier de véhicules et enregistré des pertes de 290 millions de dollars (236 millions d’euros) ? Les investisseurs veulent croire au conte de fée. Selon Chris O’Brien, éditorialiste du San Jose Mercury News, le quotidien de la Silicon Valley, ceux qui se sont précipités pour acheter une part du rêve ont raisonné de manière plus émotionnelle que rationnelle car « acheter des actions Tesla est un petit geste permettant l’avènement d’un monde meilleur ». Alors que la marée noire du golfe du Mexique montre qu’il est temps d’investir dans des énergies propres, l’entrée en bourse de Tesla redonne de l’espoir à ceux qui croient en un monde sans pétrole. Reste que la route s’annonce longue et ardue pour le constructeur automobile qui devra prouver qu’il pourra enrichir ses actionnaires sur le long terme et non pas simplement les séduire : le sentimentalisme n’est pas monnaie courante sur Wall Street !