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Les 4,5 millions de Norvégiens sont assis sur un tas d’or noir. Sans faire de vagues, leur pays trace sa route au 7e rang des producteurs de pétrole au monde. Situation qui permet chaque année à l’Etat norvégien, de transférer une partie de la manne pétrolière à un fonds, baptisé "Petroleum Fund", dont les gestionnaires sont chargés de faire fructifier le capital. Aujourd’hui, la valeur de cette cassette est estimée à près de 950 milliards de couronnes norvégiennes, environ 116 milliards d’euros. La hausse des prix du pétrole ne chagrine guère les Norvégiens : elle devrait contribuer à multiplier par deux la valeur de leur fonds dans les cinq années à venir. Pour le moment, rien n’est dit sur l’utilisation de ce bas de laine, si ce n’est qu’il sera consacré "aux dépenses publiques futures". D’autres pays se sont également dotés d’un fonds pétrolier. Ainsi, la Russie, dont le trésor de guerre atteint 500 milliards de roubles (13,5 milliards d’euros). La question de son utilisation a donné lieu, ces dernières semaines, à de vifs débats entre élus et économistes russes.