Vous n’avez pas d’actions dans un groupe pétrolier, même via un fond de pension ? L’argent public distribué en coulisses leur suffit largement... L’Agence internationale de l’énergie estime à 557 milliards de dollars le montant des subventions accordées en 2008 dans 37 pays en développement pour aider la consommation de pétrole, charbon et gaz. Un chiffre qui a flambé de 62% par rapport à l’année précédente. Le champion toutes catégories étant l’Iran (101 milliards), « ce qui a fait peser un fardeau considérable sur [son] économie », note l’institution.
Parfois justifiées par des considérations sociales d’accès à l’énergie, ces aides boostent artificiellement la compétitivité des énergies fossiles. « Le signal prix résultant d’un recul de ces subventions permettrait une incitation à l’efficacité énergétique et amènerait une substitution vers des sources d’énergies moins émettrices de gaz à effet de serre », conclut l’AIE. En l’occurrence de 2,4 milliards de tonnes de CO2 d’ici 2020, soit les émissions cumulées de la France, de l’Italie, de l’Allemagne, de l’Espagne et du Royaume-Uni. Utopique ? Le G20 s’y est pourtant engagé en septembre 2009. Rendez-vous au sommet le 25 juin.
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