Quoi de mieux pour se racheter une image que de s’acheter... des mots-clés ? BP s’est payé les mots « oil spill » (« marée noire ») ou « oil spill in the gulf of mexico » (« marée noire du golfe du Mexique ») sur les moteurs de recherche en anglais Google, Yahoo ! et Bing, a précisé la chaîne américaine ABC News.
Résultat : un internaute voulant en savoir davantage sur la catastrophe risque bien de tomber en haut de page sur un lien qui lui promet d’en « apprendre davantage sur les efforts de BP ». Un lien qui s’affiche sous la rubrique « liens sponsorisés ». « Nous avons acheté des termes de recherche sur des moteurs comme Google pour faciliter les recherches des gens qui veulent en savoir plus sur les efforts que nous entreprenons dans le golfe et pour les renvoyer plus facilement aux dépôts de plainte, aux informations sur les plages souillées par le pétrole et aux appels aux volontaires », a justifié un porte-parole de la compagnie sur la chaîne ABC.
Et combien ça coûte ? Interrogé par ABC News, un analyste américain d’une compagnie de marketing évalue la facture à 10 000 dollars (8 400 euros) par jour. Une chose est sûre, BP ne lésine pas sur les moyens... Depuis quelques jours déjà, le PDG du pétrolier bat sa coulpe dans un spot publicitaire à la télé, et ce pour la modique somme de 50 millions de dollars (42 millions d’euros).
Pas grippe-sou BP. Selon le blog Effets de Terre, la compagnie a promis que la vente du pétrole récupéré en mer n’irait pas directement au fond de ses poches mais servirait à financer un fonds de restauration pour la nature dans les quatre États touchés par la catastrophe. Généreux BP.
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