28 200 milliards de dollars

28 200 milliards de dollars, ou 23 500 milliards d’euros. Cette somme rondelette correspond au développement économique et à la croissance du commerce empêchés par la violence des rues ou les tirs de mortiers sur les champs de bataille, précise le quatrième rapport de l’ indice de paix mondiale (GPI) publié ce mardi par l’Institut pour l’économie et la paix. Une seule petite réduction de 25% aurait permis de gonfler l’économie chaque année de 1 850 milliards de dollars (1 550 milliards d’euros). De quoi rembourser la dette de la Grèce, atteindre les objectifs du millénium, payer pour le programme européen de réduction carbone et... se garder un peu de monnaie pour les temps difficiles.

Mais voilà on est encore loin du compte. Certes, le nombre de conflits armés dans le monde a baissé mais la violence et les homicides ont progressé. S’appuyant sur 23 critères de mesures, l’indice décerne la palme du progrès à l’Afrique, en nette pacification depuis ces quatre dernières années. Même tendance du côté du Moyen Orient. Tandis que l’Asie du Sud a plongé, enregistrant un taux toujours croissant de conflits et d’abus de droits de l’homme. Cette année, le Pakistan a été classé 145 sur 149 et l’Inde 129e, notamment à cause des actes terroristes perpétrés sur ces territoires. Sans surprise, c’est l’Irak qui se place en bon dernier. Précédé de peu par la Somalie, l’Afghanistan et le Soudan.

Alors où faut-il aller pour trouver la paix ? En Nouvelle Zélande pardi. Pour la deuxième année consécutive, le pays des moutons finit premier du classement. Après lui, l’Islande, qui – sans compter sa violence tectonique – affiche des airs de lieu bien tranquille. Bonne performance aussi pour les pays scandinaves qui se placent tous dans les dix premiers. A défaut de soleil, vous y aurez la paix. Et la France ? Elle se place en 32e position du classement, largement devant les États-Unis (85e), eux-même devancés par le Brésil (83e).