Selon le New York Times, il faudra attendre plusieurs heures avant de juger du succès de l’opération « Top Kill » censée étouffer la fuite par le haut et permettre de cimenter le puits même si l’écoulement semble semble maîtrisé. La veille, BP avait jugé les chances de succès cette opération, jamais tentée à une telle profondeur, entre 60 à 70%. Entre temps, la marée noire est devenue officiellement la pire catastrophe de ce type jamais connue aux États-Unis. Selon une dépêche d’Associated Press, entre 19 et 39 millions de gallons de pétrole se sont écoulés dans le Golfe du Mexique au cours des 5 dernières semaines, un chiffre bien supérieur aux 11 millions de gallons dispersés en Alaska lors de la marée noire de 1989 provoquée par l’Exxon Valdez.
Au cours d’une conférence de presse, Barack Obama, qui se rendra vendredi dans le Golfe du Mexique, a rappelé que si BP était responsable de cette catastrophe, le gouvernement fédéral ne lui laissait pas pour autant les mains libres, chaque tentative de colmater la fuite devant être approuvée par l’administration Obama avant d’être testée. Obama a aussi ajouté que le gouvernement n’avait pas à sa disposition des technologies supérieures à celles déployées par BP. Le président a également tenu à rappeler qu’endiguer la marée noire était, depuis le premier jour, la priorité du gouvernement, l’administration Obama ayant été accusée d’attentisme et de passivité face à BP. Le président américain en a profité pour annoncer une extension de 6 mois du gel des nouveaux projets de forages en mer au large des côtes américaines et la suspension des projets de Shell en Alaska.
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