Accéder à la maison écolo en 5 leçons

Analysez la situation

Pour éviter les erreurs, commencez par un diagnostic précis des fuites de chaleur. Les 230 Espaces info énergie de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) proposent ce service et en plus, les conseils sont gratuits et indépendants. Problèmes : ces experts sont débordés et ne se déplacent pas (apportez-vos factures, plans, photos, etc.). Pour approfondir, faites appel à un spécialiste, en fuyant ceux qui vous proposent un audit pour mieux vous vendre leur prestation ensuite. Choisissez autant que possible une société qui ne fait rien d’autre. Coût ? En moyenne 500 euros la demi-journée.

Evaluez votre budget

Pour une maison d’architecte ou une maison en autoconstruction, difficile de donner une fourchette tant les budgets varient d’un projet à l’autre. Le bimestriel La maison écologique détaille, dans chacun de ses numéros, un projet chiffré. Exemple : pour une « cabane » en bois de 108 m2 dans le Morbihan, comptez 105 000 euros (hors terrain) + 1 000 heures de travail en autoconstruction. Sur son site, l’Ademe donne de nombreux exemples chiffrés de rénovations thermiques. Refaire l’isolation des combles, renforcer les fenêtres, installer une pompe à chaleur et améliorer la ventilation d’une maison individuelle de 1981 coûte ainsi 24 000 euros.

L’association CREEE a eu une bonne idée : créer un logiciel qui compile des centaines de devis. Grâce à cette base de données qui sera régulièrement mise à jour, on peut évaluer le coût d’un projet écolo. Cet écodevis calcule même les économies faites en main-d’œuvre par les autoconstructeurs (79 euros). Infos auprès de : chantier-formation@ecocentre.org

Cherchez les aides financières

- Crédit d’impôt : pour les équipements d’énergie renouvelable, d’isolation thermique, etc. (plafonné à 8 000 euros pour une personne, à 16 000 euros pour un couple).

 Réduction de TVA 5,5 % : pour nombre de travaux de rénovation dans les logements de plus de deux ans.

 Ecoprêt à taux zéro : pour les travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique (30 000 euros maximum).

 Ecosubventions : pour les travaux de rénovation thermique. Comptez 20 % à 35 % du montant total, pour un maximum de 13 000 euros. Elles sont accordées par l’Agence nationale de l’habitat.

 La plupart des collectivités territoriales, enfin, donnent un coup de main pour certains travaux d’isolation, d’installation de sources d’énergies renouvelables, etc. Renseignez-vous dans un Espace info énergie.

Trouvez un artisan compétent

Les fédérations ont initié des programmes pour « écolabelliser » leurs membres. La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment a ainsi ses « éco-artisans » et la Fédération française du bâtiment ses pros de la performance énergétique.

En attendant il existe des réseaux expérimentés :

 Bâtir Sain, association créée il y a vingt-cinq ans par 3 architectes, organisatrice du salon Bâtir écologique : http://batirsain.org

 La CREEE (Construction respectueuse de l’environnement et économe en énergie) dispose d’une liste de 2 500 professionnels

 Oïkos informe sur l’écoconstruction en Rhône-Alpes : www.oikos-ecoconstruction.com

Evitez les arnaques

Un bon conseil : suivez les labels.

 Qualit’EnR regroupe les marques Qualisol (eau chaude et chauffage solaire), QualiPv (électricité solaire), QualiBois (chauffage bois) et QualiPac (chauffage aérothermie et géothermie). Le label liste des artisans ayant signé une charte : c’est un minimum mais ça ne garantit pas l’expérience.

 Vous trouverez sur le site d’Outils solaires des listes de professionnels « motivés », puisqu’ils ont installé au moins deux systèmes solaires depuis un an.

 En accord avec l’Ademe, Flamme Verte regroupe les équipements de chauffage au bois et les professionnels du secteur.