Face à la marée noire, BP n’a pas opté pour la technique de l’autruche. Non, dès vendredi, le pétrolier a déclaré : « Nous assumons notre responsabilité, nous nettoierons, nous paierons. » Selon Rue 89, cette communication très offensive pourrait être bénéfique pour le pétrolier. « Dans une catastrophe écologique, ce qui reste dans les mémoires ce n’est pas tant l’événement déclencheur mais la façon dont la crise a été gérée : pour Tchernobyl, on se souvient du nuage qui ne traversait pas les frontières, pour le sang contaminé du “responsable mais pas coupable”, pour l’Erika, de Total qui essayait de se défausser sur l’armateur », explique ainsi Thierry Libaert, professeur de communication de l’environnement à l’université de Louvain, au quotidien en ligne.
La facture de la marée noire pourrait s’élever à 8 milliards de dollars (6 milliards d’euros) pour BP selon les dernières estimations, mais « tant que l’entreprise continue à dégager des bénéfices colossaux », cela reste encore largement « absorbable », estime Didier Heiderich, président de l’Observatoire international des crises (OIC). Du coup, BP a intérêt à soigner son image. « Quand BP se reconnait responsable, ça ne veut pas dire qu’ils sont coupables légalement. La justice le dira et BP ne paiera pas nécessairement toute la facture », souligne encore Didier Heiderich.
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