AAA. Non, il ne s’agit pas de l’association des amateurs d’andouillette, mais de la note attribuée par l’agence Standard & Poor’s à Lehman Brothers « quelques jours avant sa faillite », rappelle l’auteur du blog « SoBiz, le business expliqué à ta sœur. » Malgré des dysfonctionnements évidents et en l’absence de garde-fous, les agences de notations sont devenues surpuissantes. Une mauvaise note attribuée à la dette de la Grèce (et demain à celle du Portugal ou de l’Espagne..) et c’est toute l’Europe qui tremble.
« Qui rémunère les agences ? », s’interroge SoBiz. Très bonne question. « Les émetteurs de dette eux-mêmes, entre 25 000 et 125 000 dollars, répond le blogueur. Conclusion de première année de Deug : risque de conflit d’intérêt évident, d’autant que les agences ont tout intérêt à ce que leurs clients émettent toujours plus de produits financiers, puisqu’elles sont sûres de devoir les noter par la suite, et de facturer leurs honoraires à chaque fois. »
Lors d’une conférence de presse, le 28 avril dernier, le président du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a mis en doute la crédibilité des agences de notation : « il ne faut pas trop croire ce qu’elles disent, même si elles ont leur utilité », a-t-il déclaré. Un peu court. Contrôler ces agences, ce serait pas une belle mission pour le FMI ?
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions