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27-06-2007

e-poubelle !

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Bonne nouvelle, les machines à laver, les réfrigérateurs ou les téléviseurs ne finissent plus tête bêche dans les champs. Mauvaise nouvelle : elles prennent la direction des pays du Sud qui deviennent la e-poubelle du monde.
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On estime que chaque Français produit, en moyenne chaque année, 15 kg de déchets électriques et électroniques (réfrigérateur, machine à laver, téléviseurs, ordinateurs, grille pain, perceuse...), que l’on nomme déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). La quantité totale produite augmente de 4 % chaque année, soit un rythme de croissance beaucoup plus élevé que celui de l’ensemble des déchets ménagers (1). Or, Un nombre important de ces déchets contiennent des substances dangereuses, susceptibles d’être émises dans l’environnement : plomb, mercure,…

La réglementation évolue

La réglementation a évolué depuis la convention de Bâle, qui interdit toute exportation de produits dangereux entre les pays signataires. En effet, l’Europe s’est dotée de 2 directives spécifiques aux DEEE :

- la directive européenne 2002/96/CE du 27 janvier 2003 (2) impose la collecte sélective des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Elle impose aux fabricants et aux importateurs d’équipements électroniques et électriques de prendre en charge les coûts de ramassage et de traitement des déchets d’équipement électriques et électroniques. Les entreprises ont rapidement baptisé cette directive D3E.

- La directive RoHS (Restriction sur l’usage de certaines substances dangereuses) complète la directive DEEE (3). En pratique, les appareils ne pourront plus contenir plus de 0,1 % en poids de plomb, de mercure, de chrome hexavalent, de polybromobiphényles (PBB) et de polybromobiphényléthers (PBDE), et pas plus de 0,01 % en poids de cadmium.

Depuis le 13 août 2005, les produits mis sur le marché doivent être marqués d’un logo indiquant qu’il convient de ne pas les jeter avec les ordures ménagères :

logo DEEEDe plus, on a vu surgir une nouvelle taxe baptisée éco-contribution ou éco-taxe. Toutes ces mesures résultent du décret n°2005-829 du 20 juillet 2005, transposant dans le droit français les directives européennes ci-dessus nommées.

Ma pollution chez le voisin

On devrait ainsi permettre une meilleure valorisation de ces déchets et donc, à terme, une baisse du coût de traitement/recyclage. Cependant, il existe toujours encore une façon de fuir ces coûts : exporter ses déchets dans les pays émergents, en fermant les yeux sur les méthodes employées au niveau local ! C’est ainsi que la majeure partie des 40 millions de tonnes de déchets électroniques produits chaque année dans le monde, est envoyée vers les pays en développement, dont 80 % en Chine. Ils proviennent principalement des Etats-Unis, du Japon et de la Corée.

Or, la Chine est signataire du traité de Bâle évoqué ci-dessus. Ainsi, ces exportations sont clairement illégales ! Or, comment arrêter cette pollution, lorsque l’on sait que les déchets importés contribuent à alimenter la machine économique chinoise, qui tourne à plein régime (croissance du PIB d’environ 10 % par an !). En effet, des habitants recyclent les métaux que contiennent ces déchets et nourrissent ainsi leur famille. En outre, le cynisme pousse même certains grands pays industrialisés à faire passer ces exportations pour des dons en capital électronique…

Bien entendu, par-delà le problème de l’illégalité de ces exportations, se pose celui des méthodes employées sur place : les gens travaillent de manière rudimentaire, donc à mains nues la plupart du temps. Il n’y a aucune forme de traitement spécifique, ce qui entraîne de nombreux rejets dans les eaux du pays. L’OMS a ainsi relevé des taux de plomb dans les eaux à proximité de ces lieux de retraitement, 2400 supérieur à la norme en vigueur !

Evidemment, ce qui se fait en Chine, n’est qu’un exemple de ce qui se pratique partout ailleurs dans les pays émergents. Ce phénomène a attiré l’attention de diverses organisations comme Greenpeace (5), ou l’ONG indienne Toxicslink (6). Celles-ci ont étudié le recyclage pratiqué dans ces pays et mis à jour de graves carences. Les résultats de ces différentes études ont provoqué la médiatisation de cette problématique et confirment qu’il existe réellement un problème environnemental d’envergure…

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