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10-06-2014
Mots clés
Energies
Etats-Unis

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Les estimations de pétrole de schiste disponible dans le bassin du Monterey, aux Etats-Unis, ont été drastiquement revues à la baisse.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Les Américains voient encore un peu plus s’éloigner leur rêve d’une énergie à profusion et bon marché. Dans le bassin du Monterey (Californie), censé renfermer les deux tiers des réserves de pétrole non conventionnel du pays, les compagnies pétrolières tablaient sur 15,4 milliards de barils en 2011. Si l’on en croit les prochaines estimations de l’Agence américaine de l’énergie (EIA) - censées être publiées le mois prochain mais déjà dévoilées par plusieurs titres américains - elles devraient s’estimer heureuses si elles parviennent à en extraire 600 millions. En trois ans, les estimations ont plongé de 96%.

Pour le gouvernement américain, qui misait sur cette manne pour créer 2,8 millions d’emplois et récolter 24,6 milliards de dollars (18,1 milliards d’euros) de taxes par an, la déconvenue est sévère. De leur côté, les pétroliers pourraient une nouvelle fois déprécier ou tenter de céder leurs actifs. Mais la surprise n’est pas totale.

Dès 2012, dans une étude publiée dans la Petroleum Review (en pdf), deux consultants spécialistes de l’énergie interrogeaient la validité des estimations. Entre 2008 et 2009, une hausse de 51% des réserves estimées de gaz de schiste leur avait mis la puce à l’oreille. Cette envolée coïncidait avec l’adoption de règles plus souples par la SEC (Securities and Exchange Commission), l’organisme américain de contrôle des marchés financiers. En 2009, celle-ci avait en effet décidé de laisser les compagnies libres d’évaluer les volumes de gaz et de pétrole enfermés dans les sous-sols convoités. Puisqu’aucune contre-expertise indépendante n’était plus exigée, rien ne les empêchait de promettre monts et merveilles.

Des échanges de mails, révélés par le New York Times confirment ce mécanisme. Dès 2010, certains responsables de compagnies pétrolières étaient conscients de surévaluer les ressources non conventionnelles. Un analyste de la Chesapeak Energy confiait par exemple à un confrère : « Nos ingénieurs projettent d’exploiter ces puits sur vingt ou trente ans mais quand je vois le déclin de production d’un puits sur la première année, je suis moi-même sceptique. » Sa correspondance fait écho à celle d’avocats, de géologues et d’analystes, elle aussi dévoilée par le New York Times. Certains parlent d’une ressource « par nature non rentable » ou d’« une pyramide de Ponzi ». Dans une tribune publiée dans le Monde diplomatique, le politologue Nafeez Mosaddeq Ahmed explique que tous vivaient alors les prémices d’une bulle financière.

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