Journaliste, irresponsable et (surtout) pas coupable

on attendrait d’un journaliste une neutralité face aux evenements quelqu’ils soient. une etude claire et precisede ce qui se passe et non pas une incitation aux plus bas instincts humains.
on a souvent l’impression d’etre dans les jeux de cirque romain ou l’on met a mort (symboliquement)une ou plusieurs personnes designées a la vindicte populaire.
ce qui est egalement tres derangeant c’est qu’il n’y a pratiquement jamais d’excuses ou de reconnaissance d’erreurs de la part du journaliste en general. sm

11.02 à 10h00 - Répondre - Alerter

Beau spectacle que le soudain intérêt de grands médias « fédérateurs » - nommons TF1 et France 2 - pour les questions de fond, celle de la justice en l’occurrence. Jouons sur l’émotion, il en restera toujours quelque chose. Livrons un juge en pâture à la ménagère de moins de 50 ans, pris en sandwich entre deux tunnels publicitaires vendus à prix d’or. Nos actionnaires, nos administrateurs, se féliciteront de ce beau succès d’audience.

Voilà comment, en France, les grands réseaux traitent les questions de société. Puisque le profit est la règle et l’audimat son bras armé, il n’y a plus de limite. En vingt-cinq ans, le « mieux disant culturel » a conduit TF1, puis - c’est encore plus regrettable - France 2 dans son sillage, à supprimer le traitement de fond, la pédagogie, l’explication, pour leur préférer l’émotion, jusqu’à la nausée.

Sans la moindre gêne, les mêmes journalistes qui désignaient les accusés de l’affaire Outreau d’un doigt vengeur, retournent leur veste pour prendre leur défense et livrer un juge en pâture. Ca mousse, ça mousse, c’est bon ça coco, pourvu que ça mousse !

Continuons donc à faire de la mousse. Continuons sur la voie de l’infantilisation des masses. Continuons de peindre un monde en noir et blanc : les bons d’un côté, les méchants de l’autre ; les travailleurs et les profiteurs ; les gentils ouvriers et les salauds de patrons (voire les courageux patrons et les ouvriers fainéants)...

L’information n’est pas neutre. Elle contribue à forger les esprits. Les journalistes doivent prendre la pleine mesure des conséquences de leurs actes, de leurs sujets bouclés à la va-vite, de leurs approximations. Et présenter, eux aussi, des excuses, lorsqu’ils se trompent. Leur silence dans l’après-Outreau est assourdissant. A tel point qu’on n’entend presque plus le son des piécettes qui cliquettent dans la caisse enregistreuse de TF1.

9.02 à 00h03 - Répondre - Alerter