+30%, carrément. Selon le quotidien Les Echos, « l’électricien vient de proposer aux pouvoirs publics un dispositif qui amènerait à augmenter la facture des particuliers de 5,1 % à 6,5 % par an jusqu’en 2015, inflation comprise. Une nette rupture avec les hausses des dernières années, comprises entre 1 % et 3 % par an. » EDF a aussitôt démenti ce mercredi avoir fait une demande formelle au gouvernement. Et ce dernier assure, par la voix d’Eric Besson, qu’ « aucune hausse importante des tarifs de l’électricité » n’est à l’étude.
Il n’empêche, le mois dernier, le ministre de l’Energie présentait pourtant comme « inéluctable » la hausse du tarif de l’électricité en France, un des plus bas d’Europe [1], pour financer la modernisation des centrales d’EDF et le développement des énergies renouvelables. Après la catastrophe de Fukushima, et l’impérieux renforcement de la sûreté nucléaire, l’électricien espèrerait-il que la pilule soit plus facile à avaler ?
Déjà, en juillet 2009, Pierre Gadonneix, l’ancien patron d’EDF, avait publiquement réclamé « une hausse de 20% étalée sur trois ou quatre ans » du tarif de de électricité, ce qui avait suscité une belle polémique en pleine crise économique. « Le grand rêve d’EDF, c’est de produire de l’électricité au coût du nucléaire et de la vendre au prix de l’électricité à base de charbon », s’insurgeait alors François Carlier, directeur des études à l’UFC, dans les colonnes de Libération
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