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1-07-2004
Mots clés
Social
Environnement
Technologie

Du moustique au saumon, bientôt le meilleur des mondes transgéniques

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Super-insectes, saumon géant, vache "à réaction", etc. Vous ne rêvez pas. Bienvenue dans le meilleur des mondes génétiquement modifiés !
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Une abeille résistante aux insecticides ; un moustique porteur d’un gène éradicateur du paludisme ; un autre programmé pour vacciner les populations qu’il pique ; un ver rose fluorescent ; un ver à soie producteur de protéines pharmaceutiques ; une mite ; une mouche des sables ; une mouche Tsé Tsé... L’imagination et les laboratoires de quelques centaines de scientifiques du monde entier débordent d’insectes transgéniques, développés à des fins humanitaires et/ou commerciales.

Moustique anti-paludisme

Une étude de la fondation Pew (Etats-Unis) recense ces projets et tente d’en identifier les avantages et les risques [1]. Car s’ils relèvent encore de la science-fiction, les premiers lâchers de tels insectes pourraient intervenir d’ici à une dizaine d’années. Entre autres recherches, le moustique anti-paludisme attire l’attention : résistant au parasite, il permettrait d’appuyer les programmes de lutte contre la maladie, qui fait près d’un million de morts chaque année (essentiellement en Afrique). Mais, encore plus que les plantes génétiquement modifiées, les travaux sur les insectes posent question, tant sur le plan environnemental que dans le domaine de la santé publique. Selon la fondation Pew, ces recherches et leurs éventuelles applications devraient être très strictement encadrées, tant à l’échelon national qu’international.

La vache à réaction

La transgénèse et les questions qu’elle soulève ne s’arrête pas aux petites bêbêtes. Des projets sont menés sur les animaux transgéniques. Récemment, les autorités néo-zélandaises ont donné le feu vert à l’introduction de gènes humains dans les vaches, dans le but de produire des molécules pharmaceutiques à moindre coût via le lait de ces animaux, que les scientifiques appellent "animaux bioréacteurs". Mais le projet probablement le plus avancé au monde est celui du saumon transgénique. Aux Etats-Unis et au Canada, l’entreprise Aquabounty a déjà démarré le production d’œufs de cette bestiole et envisage de les vendre aux exploitations aquacoles du monde entier.

Gros poissons

Grâce au transfert d’un gène stimulant l’hormone de croissance, les saumons transgéniques d’Aquabounty grossiraient de 2 à 5 fois plus vite que leurs congénères. Les dirigeants d’Aquabounty promettent au exploitations piscicoles un saumon plus rentable, car moins cher à produire. Ils assurent crouler sous les commandes du monde entier. Mais pour le moment aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) n’a pas donné son autorisation à la commercialisation. Et n’a aucune expérience de ce type de produit.

Risque écologique

A priori, les scientifiques pensent qu’il n’y a pas de danger pour l’homme à ingérer un tel poisson. Mais ils manifestent une grande inquiétude dans le cas où le saumon transgénique serait lâché dans la nature. C’est l’hypothèse du gène de Troie étudiée par deux chercheurs de l’Université de Purdue (Indiana), et confirmée par une récente étude, menée toutefois en milieu confiné, dont les résultats ont été publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Plus agressif, plus gros, un poisson transgénique aurait tendance à prendre l’ascendant sur ses congénères, notamment dans les périodes de reproduction. Mais dans le même temps, son espérance de vie serait plus courte. Conséquence : l’introduction de 60 poissons dans un groupe de 60000 conduirait dans un premier temps à transmettre le gène modifié à toute l’espèce. Avant que celle-ci ne s’éteigne en 40 générations. En 2001, l’Organisation de la protection du saumon de l’Atlantique Nord (NASCO) s’est opposée à la dissémination d’un tel animal dans les cours d’eau naturels et les océans. De son côté, Aquabounty annonce l’extension de ses recherches aux mollusques.

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[1] Bugs in the System, Pew Initiative on Food an Bitotechnology

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