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30-09-2014
Mots clés
Transports
Urbanisme
Ville

Voyez le monopole de la voiture sur l’espace public parisien

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Voyez le monopole de la voiture sur l'espace public parisien
(Crédit photo : Copenhagenize.com)
 
Le blog Copenhagenize.com s'est amusé avec les photos des rues parisiennes. Le résultat est saisissant.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Pour regarder nos rues, mieux vaut prendre de la hauteur. Mikael Colville-Andersen, l’auteur de l’excellent blog Copenhagenize.com – qui diffuse des informations visant à rendre la vie des cyclistes plus facile dans nos villes – l’a bien compris. A l’occasion d’un voyage à Paris, il a grimpé en haut de la Tour Eiffel et a eu une très bonne idée : regarder les rues et les intersections de très haut pour mieux mesurer comment est partagé l’espace public.

Le spécialiste de la mobilité a donc divisé plusieurs photos de Paris vues du ciel en carrés d’un mètre sur un mètre. A chaque fois, il a compté le nombre de carrés d’espace réservés aux voitures, aux vélos ou aux piétons. A noter qu’il n’a pas retenu les intersections où un simple logo de vélo est appliqué au sol, sans ligne à ne pas franchir : « Elles sont ridicules, on ne devrait jamais les classer dans la catégorie infrastructures cyclistes. » Nous reproduisons ci-dessous trois images qui montrent trois étapes de son travail à partir d’une photo prise sur le quai Branly, près du Pont d’Iéna, à Paris. Le monopole de la voiture sur l’espace public saute aux yeux.

Légende : En rouge, l’espace réservé aux voitures, en bleu l’espace pour piétons, en violet celui pour les vélos, en gris celui des espaces vides et en jaune celui des immeubles

Et ce n’est pas tout. L’auteur a ensuite distingué sur la photo l’espace réservé à chacun et l’espace effectivement utilisé par chacun. « C’est vrai que les voitures prennent beaucoup de place mais... regardez aussi tout l’espace qu’elles laissent inutilisé. Espace qui pourrait être alloué à quelques centaines de milliers de piétons et beaucoup beaucoup de cyclistes », commente le blogueur :

L’auteur compare ensuite ces photos avec d’autres, prises à Tokyo, que nous reproduisons ci-dessous. Avant de rappeler son credo : si l’on veut changer nos villes, il ne faut plus se demander « combien de voitures peuvent passer dans cette rue » mais « combien de personnes peuvent passer dans cette rue ».

Légende : En rouge, l’espace réservé aux voitures, en bleu l’espace pour piétons, en gris celui des espaces vides et verts et en jaune celui des immeubles. A noter donc, il n’y a pas de violet, représentant l’espace pour vélos.

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  • C’est une approche vraiment très intéressante. Je suis également bien d’accord avec l’un des commentaires précédents, le cadrage des photos est assez discutable, il faudrait s’appuyer sur des photos satellites et cadrer plus large pour être sûr de ne pas oublier malencontreusement un petit bout de trottoir. Les voitures sont aujourd’hui de plus en plus écartées des centres villes, c’est déjà le cas à Londres avec le péage urbain, ou encore à Paris où les véhicules anciens ont été récemment interdits à la circulation en semaine. Nous les vendeurs de pièces détachées automobile (carrossauto) allons peut-être voir les répercussions de cette baisse, car l’environnement urbain est propice aux petits accrochages.

    30.06 à 09h28 - Répondre - Alerter
  • Effectivement, rendons à César ce qui est à César et à Tiberi ce qui est à Tiberi : ce n’est pas "l’équipe en place à la Mairie" qui a "impulsé ce changement", mais celle qui l’a précédé. Le changement de cap pour l’utilisation de l’espace public parisien ne date pour l’essentiel pas de 2001 mais de 1995. Lire par exemple "Le retour de la bicyclette à Paris à la fin du XXè siècle", p112, Cycle ! n°6 http://www.rossolis.ch/pdf/c !m6somm...

    5.01 à 18h21 - Répondre - Alerter
  • La méthode est intéressante et mériterait d’être peaufiné (en distinguant les transports en communs des voitures). Bien que je n’ai pas les connaissances nécessaires pour comparer Tokyo et Paris, je trouve un certain parti prit de la part du blogueur photographe.

    Il cherche par l’image a appuyé son propos, au pied de la Tour Eiffel il cadre "négligemment" pour ne pas avoir de parvis piéton, ni de quai de Seine piéton. Même constat à la place du 18 juin 1940, où par "malchance/chance" des zones piétonnes sont en travaux et des couloirs de bus (cyclables) sont donnés aux voitures.
    Nous passerons le fait que pour Calgary, il prenne en compte un parking en silo (dédié à une gare et une zone de chalandise proche) comme espace dédié à la voiture.
    Enfin le cadrage fait sur Shibuya au moment où les voitures ont le feu rouge, comme pour les effacer (quand on voit le nombre de voies débouchant sur ce carrefour). N’oublions pas non plus de transformer les passages piétons "space for peds" pour que le bleu soit plus pure que le "peds crossing" (un manque de rigueur dans le classement des zones). Le tout pour appuyer le propos du blogueur en faveur de la photo Japonaise.
    Sur chacune des tours où ont été prit ces clichés il suffisait de choisir son angle de vue pour servir ou desservir une ville, et donc pour le photographe la bonne zone à photographier.

    Je reste sur le fait que la méthode mérite d’être peaufiner, notamment pour les catégories, et surtout sur le point de vue. Le faire sur un cliché choisit n’a pas de sens, il faut plus de données et des points de vue aléatoire.

    5.01 à 16h34 - Répondre - Alerter
  • Le mouvement est lancé, heureusement, vers la fin du monopole de la voiture sur l’espace public parisien.
    Rendons à César ce qui est à César : bravo à l’équipe en place à la Mairie d’avoir impulsé ce changement et de maintenir le cap (indépendamment de toute arrière pensée politique, je précise...)
    Il faut poursuivre et réserver plus de place aux vélos en ville : plus de place = plus de sécurité = plus de cyclistes = moins de pollution = moins d’atteintes pulmonaires = moins de bruit = moins de stress = plus de convivialité = plus de dépense physique = plus de bien-être = économies de santé = tout le monde y gagne !
    Si on ajoute un verdissement de la ville grâce aux espaces repris sur la voiture et d’autres espaces non utilisés à ce jour (murs, toits, friches...) on invente quelque chose de nouveau et particulièrement excitant à vivre...

    24.01 à 13h34 - Répondre - Alerter
  • Ce qui serait bien c’est d’étudier les catégories de voiture et l’évolution dans la temps...

    Les grosses berlines noires qui grillent les feux en toute impunité, celles garées n’importent où y compris sur les passages protégés, celles qui laissent tourner les moteurs à l’arrêt pour la clim ou le chauffage alors que l’on nous parle de transition énergétique pour la protection de la planète...
    en bref une étude sur les voitures des riches et celles des autres qui fautes de pouvoir être renouvelées vieillissement mal... le droit à ce déplacer individuellement... liberté, égalité, mixité sociale...

    2.10 à 10h37 - Répondre - Alerter
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