Vent de mécontentement dans les Landes

Les faits

Le 24 janvier, la tempête Klaus balaye la France ravageant les forêts des régions Aquitaine, Languedoc et Midi-Pyrénées. Les vents mettent à terres les peupliers et les pins maritimes, principales essences des forêts du sud-ouest.

Bilan

Selon le syndicat des propriétaires forestiers, 60 % des forêts du sud-ouest ont été touchés par la tempête du 24 janvier : 737 000 hectares ravagés et des exploitations forestières et agricoles partiellement ou totalement détruites.

« Le plan chablis 2009 » en détail

-* 1 milliard d’euros pour la filière bois, dont :

 500 millions destinés à sortir et à stocker le bois des parcelles sinistrées.
 60 millions pour la constitution de plateformes de stockage et au transport de longue distance du bois.
 300 millions alloués à la reconstruction de boisements
 L’Etat portera à 100% la prise en charge du chômage partiel dans les neuf départements sinistrés.

• 25 millions d’euros pour l’agriculture, dont

 7 millions destinés à alléger les charges sur les échéances des prêts professionnels.
 3 millions pour la prise en charge ou le report de charges sociales.
 6 millions en faveur de l’indemnisation des pertes des éleveurs
 9 millions d’aides à l’investissement.

La réaction

Henri Plauche-Gillon, président du Centre national professionnel de la propriété forestière et de la fédération nationale des syndicats de forestiers privés :

« Les forestiers ont été oubliés. On attendait des aides directes et des indemnisations pour les pertes des propriétaires. Dans ce plan, il y a surtout des aides aux industriels ou des taux préférentiels pour des prêts. Sur le marché, la valeur du bois est désormais proche de zéro. Si les propriétaires ne sont pas aidés directement ils ne feront pas d’effort pour remettre leur parcelle en état. Cela leur coûtera trop cher de nettoyer et reboiser. En plus de l’impact écologique grave, les bois laissés à terre sont des foyers d’incendie majeurs. En l’état, ce plan est un échec pour la filière bois et les propriétaires. Nous souhaitons de nouvelles négociations sur les indemnisations directes et une réflexion sur un aménagement des assurances pour les propriétaires forestiers. »