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7-05-2010
Mots clés
Politique
Royaume-Uni

Une Verte débarque à Westminster

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Une Verte débarque à Westminster
(Green Party)
 
Grande première en Grande-Bretagne, un député écolo. Une en l'occurrence : Caroline Lucas, leader du « Green party ». Habituée à la victoire et ferme sur ses positions, elle n'aura pas, cette fois-ci, la partie facile.
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Il était presque 6 heures du matin ce vendredi, lorsqu’elle a pu enfin crier victoire. Devant des supporteurs en liesse, Caroline Lucas, cheveux courts et veste marron, a déclaré « pour la première fois, le terme “historique” est le bon terme. » Pour les Green britanniques, la victoire était loin d’être gagnée. Le scrutin uninominal à un tour qui régit la politique britannique fait traditionnellement peu de place aux petits partis. Cette année, les Verts avaient donc décidé de mettre tous leurs œufs – et une bonne partie de leurs 465 000 euros de budget – dans trois paniers : à Brighton dans le sud du pays, Norwich dans l’est et le district londonien de Lewisham. Seul le premier numéro est sorti gagnant. Est-ce la stratégie qui scella la victoire ? Ou la personnalité de la gagnante ? « C’est quelqu’un d’extrêmement rationnel, efficace, qui ne s’éparpille pas. Elle très percutante et toujours ferme sur ses positions », assure Catherine Grèze, députée Verte et collègue de Caroline Lucas au Parlement européen.

Le virus de la détermination, la députée l’a peut-être attrapé à 20 ans. Anti-nucléaire, la jeune femme a joué les insoumises lors de grands combats pacifistes sur les bases militaires de Greenham Common et de Molesworth en 1981. Son enfance n’en prédisait rien. Caroline n’a pas grandi dans un milieu progressiste, mère au foyer et père petit patron, où l’on « pensait que le seul journal existant était le Daily Mail (tabloïd conservateur, ndlr) », expliquait-elle en 2005 dans le magazine Third Way.

Pas dans la ligne de Cohn-Bendit

Elle enchaîne diplôme en journalisme et thèse en littérature. La guerre des Malouines, le combat anti-nucléaire et la lecture d’un bouquin écolo de Jonathon Porritt, Seeing Green sortiront son existence de l’ornière. Employée au sein de l’ONG Oxfam – d’abord comme attachée de presse puis au sein du secteur commerce international – la voilà qui entre chez les Verts en 1986. En 2009, succédant aux traditionnels porte-paroles, elle en devient la première « leader ». Conseillère municipale d’Oxford, c’est du côté de la maison bruxelloise – où elle est élue en 1999 - qu’elle fait sa vraie carrière politique.

Là, elle affirme clairement ses engagements, milite pour un meilleur équilibre Nord-Sud au sein de l’Assemblée paritaire Europe-ACP (Afrique Caraïbes Afrique), se spécialise sur les questions de commerce international sans cacher ses réticences vis-à-vis de l’OMC. « Elle est de tous les forums sociaux mondiaux, de tous les sommets alternatifs… », explique Catherine Grèze. Radicale, controversée aussi. « Elle est toujours ferme sur ses positions, ce qui n’est pas toujours la ligne politique de notre président actuel, Daniel Cohn-Bendit », précise la députée Verte. Jean Lambert, son homologue britannique, confirme : « Elle est pro-européenne mais ne soutiendrait pas l’intégration européenne comme le fait Dany. Pour lui l’Europe est une force politique de premier plan, qui doit se doter d’une armée. Caroline serait très opposée à l’idée d’une armée européenne ». Interrompu en pleine réunion, l’intéressé glisse simplement : « On est absolument enthousiaste. Sa victoire est une percée verte en Angleterre dans un système électoral très fou. »

Faire entendre la voix verte

Qu’importe. La parenthèse européenne est close pour Caroline Lucas puisqu’elle a promis de quitter son poste pour siéger à Westminster. Mais un siège sur 650, ce n’est pas grand chose. « Caroline s’est déjà retrouvée dans cette situation avec un siège sur 60 dans un conseil municipal. Si quelqu’un peut tirer parti de sa position, c’est bien elle », souligne Jean Lambert. « Évidemment, elle n’est pas en position de faire pencher la balance. Mais elle a une solide expérience politique. Elle fera entendre la voix verte. Et ça permettra de montrer aux citoyens qu’un vote vert n’est pas une voix perdue », conclut Catherine Grèze.

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