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Un carré VIP au milieu du monde

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Pourquoi sommes-nous riches alors que les trois quarts de l'humanité demeurent pauvres ? Réponse de Daniel Cohen : parce que la mondialisation n'a pas besoin des trois quarts de l'humanité...
SUR LE MÊME SUJET

Daniel Cohen, La mondialisation et ses ennemis, Grasset, 270 p., 18 euros

"Pourquoi les pays pauvres sont-ils si pauvres et les pays riches si riches ?" C’est sur cette question, presque surprenante d’évidence pour nous qui sommes trop habitués aux inégalités planétaires, que Daniel Cohen ouvre son essai. Car après tout, pourquoi l’Occident serait-il promis à la prospérité et au bien-être matériel alors que le reste du monde est condamné à la survie ? Hypothèse : parce que l’Occident exploite le monde entier. Faux ! répond Cohen, qui reprend une phrase terrible de Paul Bairoch - "L’Occident n’a pas besoin du tiers-monde" - et déplore au contraire : "La pauvreté des pauvres est gratuite, inutile", c’est-à-dire qu’elle ne profite à personne. Et n’est donc pas prête d’être résorbée...

Le pôle Nord

Partant de ce constat, il dresse une histoire de cette mondialisation inégalitaire, des débuts de l’agriculture à aujourd’hui, reprenant les théories - souvent passionnantes - d’auteurs méconnus (Jared Diamond) ou un peu oubliés (Arrighi Emmanuel). Pourquoi le capitalisme né dans le berceau de l’Europe au XIXe siècle n’a jamais vraiment "pris" ailleurs ? Parce que contrairement à une idée reçue, il ne se propage pas, mais se polarise vers quelques zones richissimes et super-dynamiques qui commercent entre elles.

Digressif

Quant aux pays non-occidentaux, ils ne se développent pas, car, sauf exception (le Japon par exemple), les ingrédients nécessaires à une bonne alchimie capitalistiques sont extrêmement difficiles à réunir. Entre autres, affirme Cohen, il faut que les travailleurs y croient pour que ça marche. Et c’est parce qu’ils y croient qu’ils ont la force d’exiger de meilleures conditions de vie, comme les ouvriers occidentaux des siècles passés. Au final, l’économiste nous livre un ouvrage touffu, d’une belle érudition, mais qui souffre d’embrasser trop de sujets (notamment les "ennemis" de la mondialisation, qui apparaissent dans le titre, mais sont à peine survolés) et de trop aimer les digressions. Ceux des lecteurs qui ne sont pas à cheval sur les plans en béton armé devraient y trouver leur compte.
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