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14-09-2009
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Revue De Web

Taxe aux frontières, rapport Stiglitz et greenwashing

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La revue de web du lundi 14 septembre 2009.
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Le discours de Nicolas Sarkozy jeudi dernier sur le changement climatique n’a pas passionné la presse étrangère, c’est le moins que l’on puisse dire. A quelques exceptions notables. Le très libéral The Economist s’est amusé à poser la devinette suivante à ses lecteurs : "Qu’est-ce qui est petit, français et vert ?" [1]. Et de souligner, sans rire, que la France est le premier pays de cette envergure à mettre en place une taxe carbone globale. Le journal se demande aujourd’hui ce qu’attendent les législateurs américains pour passer à l’action, alors les États-Unis ont élu "un président qui a montré qu’il prenait l’enjeu du changement climatique au sérieux".

En plus de la taxe carbone pour les ménages et les PME, Nicolas Sarkozy a aussi proposé une taxe aux frontières de l’Union européenne sur les produits importés de pays qui refusent contrôler leurs émissions de gaz à effet de serre. Une taxe qui n’interviendrait qu’en cas d’échec des négociations internationale sur le changement climatique à Copenhague en décembre prochain, mais qui n’est pas vraiment du goût de Pascal Lamy, le directeur de organisation mondiale du commerce (OMC). Interrogé à se sujet par Le Figaro, ce dernier s’agace : " Y aura-t-il à Copenhague un accord international sur la répartition des efforts en matière d’émissions de gaz à effet de serre ? Je l’espère. (...) Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas un débat sur les mesures à la frontière qui va régler le problème. Au contraire, je trouve que politiquement il n’est pas avisé de brandir la menace de mesures unilatérales aujourd’hui alors que l’on est à la recherche d’un accord multilatéral."

Jean-Paul Fitoussi, président de l’OFCE, a coordonné la Commission sur la mesure de la performance économique et du progrès social, présidée par Joseph Stiglitz, qui rend aujourd’hui son rapport. "C’est un enjeu de crédibilité démocratique beaucoup plus important qu’on ne le croit, explique l’économiste à Alternatives Économiques. Quand les gens ont l’impression que les mesures sont fausses, ils pensent que la démocratie est manipulée et ils perdent toute confiance dans les élites." Une piste parmi d’autres pour éviter ce "hiatus" : "on pourrait mieux mesurer la production de certains services dont l’importance est considérable pour le bien-être des personnes. Par exemple : la production des services de santé est mesurée par la somme des dépenses de santé. Cela ne dit rien de la qualité du système. Les États-Unis dépensent 15% de leur produit intérieur brut (PIB) pour la santé, mais 40 millions d’Américains ne sont pas couverts ! La France ne dépense que 11%, alors que la qualité des soins pour la majorité est bien meilleure. Le problème est le même pour l’éducation." Le rapport Stiglitz est dense, les pistes d’alternatives au sacro-saint PIB nombreuses, et l’aspirine n’est pas livrée avec. Souhaitons bonne chance aux politiques pour trancher ce débat.

Plus anecdotique mais rafraichissant, Rue 89 s’énerve contre un dossier de presse que nous avons également reçu à la rédaction de Terra eco. Pascal Riché ne peut s’empêcher de décerner "la palme du dossier de presse le plus débile" à Duracell. "Un immense gâchis de papier, sans parler du transport, pour faire comprendre aux journalistes que Duracell s’engage auprès de la fondation Hulot", écrit-il. "Pour nous assurer que « le développement durable est une priorité pour notre marque » (dixit Sébastien Szczepaniak, directeur marketing) un email aurait suffi : cela consomme moins d’arbres et de CO2. Mais non : Duracell, voulant multiplier les gages d’écologiquement correct, a multiplié les symboles : quand on green-wash, chez cette filiale de Procter & Gamble, (52e pollueur de l’air américain), c’est à grandes eaux !"

Vous aimez les jeux virtuels ? Vous adorerez SIMUrenov. Bon d’accord, il ne s’agit pas de tuer des méchants mais de rénover votre maison. ET ça aussi, ça sauvera la planète. Dans ce jeu développé par la Fédération française du Bâtiment avec l’Ademe, l’Union européenne et la région Rhônes-Alpes, vous devez faire vos choix dans une palette de travaux : l’isolation (par l’extérieur, par l’intérieur, la toiture, les planchers…), les équipements techniques (ventilation, chaudières…), les énergies renouvelables (panneaux solaires, géothermie, puits provençal, récupération d’eau de pluie…), etc. Attention, il s’agit surtout d’une sensibilisation, pas d’une simulation scientifique et technique. Plus d’infos sur le site CleanTech Republic. Pour jouer, cliquez ici.

A lire aussi dans Terra eco :
- Jean Gadrey : "tout convertir en monnaie est un rêve d’économiste"
- Taxe carbone : et si on allait plus loin ?
- Le jeu en ligne Clim City fait un carton

[1] réponse : Nicolas Sarkozy, bien sûr

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