Dans les années 90, l’Argentine a bradé ses entreprises de service public. Les firmes françaises se sont engouffrées dans la brèche et conservent aujourd’hui une place de choix : Total, EDF, Suez. Mais elles ne sont plus très sûres d’y rester. Le pouvoir leur reproche de n’avoir pas assez investi alors qu’elles ont fait des bénéfices juteux pendant dix ans, tandis qu’elles réclament aujourd’hui une hausse des tarifs. "Ils peuvent toujours se brosser pour [ces] augmentations", a tonné le président argentin Nestor Kirchner il y a quelques jours, en référence à Suez (eau et égouts). L’an dernier, Kirchner a re-nationalisé le contrôle des ondes radioélectriques (dont était responsable le groupe français Thalès, ex-Thomson CSF) et la poste argentine. Suez renégocie actuellement son contrat. Verdict dans les prochaines semaines.
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