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11-02-2013
Mots clés
Alimentation
Agriculture
France
Interview

Sécurité alimentaire : « L’Etat se désengage, c’est très préoccupant »

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Sécurité alimentaire : « L'Etat se désengage, c'est très préoccupant »
(Crédit photo : jayneandd - flickr)
 
Olivier Andrault, de l'UFC-Que choisir, estime que l'Etat doit se réengager à contrôler la viande bovine et exiger la traçabilité des produits transformés.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Olivier Andrault est chargé de mission « agriculture et alimentaire » pour l’association de consommateurs UFC-Que choisir.

Terra eco : Quels principaux problèmes révèle l’affaire de la viande de cheval ?

Olivier Andrault : Ce scandale montre qu’il est indispensable d’avoir un vrai gendarme pour exercer les missions de contrôle et pour mener des enquêtes de traçabilité dans l’alimentation. Il est assez révélateur que ce soit la Food Standards Agency, l’Agence des normes alimentaires de Grande-Bretagne, qui ait donné l’alerte pour l’affaire de la viande de cheval. En France, nous disposons des services vétérinaires du ministère de l’Agriculture, dont les effectifs ont diminué de 11% en 2011. Nous bénéficions également des services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) (une direction du ministère de l’Economie et des Finances), dont les effectifs, à cause de restrictions budgétaires, ont tendance à diminuer. Le syndicat national de la DGCCRF a comptabilisé 600 emplois en moins ces cinq dernières années au sein de cet organisme, qui ne compte aujourd’hui plus que 3 000 agents.

Si les services de contrôle officiels disparaissent, par qui sont-ils remplacés ?

On observe une évolution de fond depuis plusieurs années vers une délégation des services de contrôle officiels aux professionnels eux-mêmes et à l’auto-contrôle. Récemment, la Commission européenne a encore émis des propositions dans ce sens. L’Etat se désengage, ce qui devient très préoccupant. Pour moi, cela relève de sa mission, et il faut des personnels techniques compétents pour mener ces enquêtes de traçabilité.

Quelles sont les obligations en matière d’étiquetage de la traçabilité des produits de viande bovine en France ?

Pour les produits non transformés, aucun problème, il y a obligation d’indication de l’origine de la viande. Par contre, pour les produits transformés, il n’existe aucune obligation. Cette opacité permet à certains agro-industriels de l’alimentaire de se comporter en véritables traders. De changer de fournisseurs chaque semaine en fonction de l’évolution des cours des prix sur les marchés. Je m’explique. Pour garantir la traçabilité d’un produit, il faut une relation de confiance, il faut des fournisseurs stables. Avec des obligations à chaque maillon de la chaîne. Une plus grande transparence est aujourd’hui obligatoire. Les professionnels de la filière bovine, qui se sont ralliés à nous, en sont aussi conscients. Ils ont aussi tout à y gagner.
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  • Bien sûr qu’il faudrait une obligation d’étiquetage de la provenance de tous les ingrédients des plats cuisinés.
    L’industrie agroalimentaire ne veut pas en entendre parler.Elle prétexte des raisons matérielles,justement parce que les fournisseurs changeant souvent,il faudrait à chaque fois refaire de nouveaux conditionnements.Pourtant coller une étiquette dans un espace blanc sur un paquet ne pose pas de difficultés matérielles,il me semble.A la lumière de cette affaire,c’est clairement un prétexte !
    Si cet étiquetage était effectif,les consommateurs se rendraient compte que les ingrédients peuvent de provenir d’une dizaine de pays différents,dont certains ont des pratiques de contrôle très douteuses...Effet repoussoir garanti et chiffre d’affaire en berne !Combien de consommateurs français savent que la Chine est devenue le 1er producteur mondial de tomates ?
    Le gouvernement,comme ses prédecesseurs,n’osera certainement pas s’attaquer au lobby très puissant du trio infernal FNSEA-indrustrie agroalimentaire-grande distribution.C’est donc aux associations de consommateurs d’élever la voix pour exiger cette obligation d’étiquetage.
    Je ne suis pas concernée par ce scandale,étant locavore membre d’une AMAP et ayant compris depuis fort longtemps que ce type de produits étaient fort médiocres tant par leur composition que gustativement et fort onéreux par dessus le marché.
    J’espère que cette affaire ouvrira enfin les yeux des consommateurs !
    L’ironie veut que le mensuel Que Choisir a consacré dans son N°de février un dossier édifiant à ces plats cuisinés...
    Je vais encore radoter,mais le seul moyen de contrer ces pratiques de voyou c’est de frapper ces entreprises au portefeuille par le boycott individuel !
    Ce type de plats peut rendre service à certains,mais ils devraient être fabriqués dans de petites unités s’approvisionnant localement et destinées à une clientèle locale.
    Et oui,je n’ai rien compris à la mondialisation heureuse !

    12.02 à 15h56 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,
    Il n’y a pas de sécurité alimentaire depuis le jour de la légalisation, de la production, de la distribution, de la protection de tous les produits chimiques de synthèse, de toutes les méthodes agricoles néfastes. Ce sont les gouvernements, avec leurs techniciens "experts" en tuerie, les médias à leur botte (non boueuse) et la lobotomisation de la société quasi toute entière qui fait que nous en sommes là.
    Tout cela a été prévu de longue date par les irresponsables, avec le consentement non avisé de la majorité des individus qui a laissé et laisse encore faire. On entretient les pathologies de la société. Les mêmes laboratoires qui fabriquent des poisons, fabriquent aussi des médicaments, virus et antivirus !
    La société a fait trop confiance aux gouvernants, et la France est beaucoup plus corrompue qu’on ne le croit, sinon ces choses-là ne se produiraient pas. L’argent et le pouvoir sont encore des dieux puissants. Dire que toute la chaîne de la bio doit payer des certifications à des organismes privés alors que la très grande majorité des pollueurs assassins continue allègrement de faire sa besogne... Et c’est accepté et considéré comme normal !
    Des voix et surtout des actions surgissent pour changer cet état de choses. Rien ne viendra du haut. Seule la base pourra changer la donne, si elle le veut bien.
    Il suffit de lire Günther SCHWAB, ’La danse avec le diable’, ’La cuisine du diable’, ’Les dernières cartes du diable’) pour tout comprendre.

    12.02 à 10h42 - Répondre - Alerter
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